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Il est un peu plus de minuit, ce jeudi 14 mars, lorsque Bassirou Diomaye Faye fait son apparition au cœur de la nuit dakaroise. Vêtu d’un boubou bleu, d’une casquette blanche et d’une écharpe aux couleurs nationales autour du cou, il se tient debout sur le toit ouvrant de son véhicule, saluant la foule de militants et de sympathisants de Pastef, impatients mais heureux de vivre ces premiers instants de liberté aux côtés de leur candidat à l’élection présidentielle du 24 mars prochain.
Diomaye Faye, libéré après 11 mois de détention pour outrage à magistrat, diffamation et diffusion de fausses nouvelles, est désormais le candidat de substitution d’Ousmane Sonko, leur leader incarcéré depuis juillet 2023. Cette décision fait suite à la promulgation d’une loi d’amnistie adoptée par l’Assemblée nationale.
À 43 ans, Bassirou Diomaye Faye, lieutenant d’Ousmane Sonko, a été choisi pour son intégrité et sa compétence, ayant fait ses preuves pendant près de 20 ans aux Impôts et Domaines. Né en 1980 à Ndiaganiao, dans le département de Mbour, il a suivi des études de droit à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar avant d’intégrer l’École nationale d’administration.
Sa relation étroite avec Sonko, décrite comme quasi fusionnelle, ainsi que sa contribution à la construction du projet Pastef, ont conduit à sa désignation comme successeur. Son programme, intitulé « Pour un Sénégal souverain, juste et prospère », prône le changement social et la justice, avec un accent sur le renouveau institutionnel, l’industrialisation, la sortie du Franc CFA, et la renégociation des contrats d’exploitation des ressources naturelles.
Dans les jours précédant le scrutin, Diomaye Faye doit affirmer son leadership et démontrer ses capacités à diriger le Sénégal, une tâche qui s’annonce comme un défi de taille mais qui pourrait également être un coup de génie politique unique en Afrique.
La rédaction
