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L’actualité est marquée dans notre pays, depuis quelques temps, par une recrudescence curieuse des violences policières à l’encontre de citoyens qui manifestent pacifiquement pour réclamer leurs droits légitimes.
Ainsi après la répression brutale qu’on subie les étudiants de la faculté de médecine puis les scènes de torture contre les manifestants de Zoueratt, c’était autour des prestataires de service de l’enseignement puis des créanciers de Cheikh Ridha et enfin des populations du village de Tivirit infesté par des montagnes d’ordures avec des nuisances de plus en plus insupportables.
L’entêtement des autorités à laisser en l’état ce drame est d’autant plus incompréhensible que l’affaire a déjà été tranchée par la justice en faveur des plaignants de Tivirit.
On est en droit de se demander à qui profite ce déferlement de violence.
Le peuple mauritanien a enduré durant la funeste décennie écoulée toutes sortes d’injustices et de sévices et nourrissait un espoir réel de voir les nouvelles autorités opérer une rupture radicale avec ces pratiques anachroniques et s’atteler à promouvoir et protéger les droits et la dignité des citoyens plutôt que de lâcher des hordes surexcitées et irresponsables à l’encontre de manifestants pacifiques.
Il est impératif aujourd’hui de mettre un terme à cette dérive dangereuse. Il y va de l’intérêt du pays, de la crédibilité de l’État et du respect des libertés individuelles et collectives conformément aux lois et conventions nationales et internationales. Et il est tout aussi impérieux d’identifier et de sanctionner avec toute la rigueur de la loi les auteurs de tels forfaits.
Devant cette situation dramatique, l’UFP :▪ condamne avec la plus grande fermeté les violences et les abus commis à l’encontre des étudiants de la faculté de médecine, des manifestants de Zoueratt , des prestataires de service de l’enseignement, des créanciers de Cheikh Ridha et des habitants sinistrés de Tivirit ;▪ appelle les pouvoirs publics à recueillir et écouter les doléances des citoyens et à œuvrer à leur apporter des solutions appropriées et de renoncer à tout recours à la répression en respect aux lois et aux valeurs humaines les plus élémentaires.
Nouakchott, le 30 décembre2020. Le département de communication