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L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a été convoqué jeudi pour la quatrième fois par la police chargée des crimes économiques et financiers pour signer le procès verbal de ses auditions. L’enquête préliminaire vise à prouver son implication dans des cas de corruption et de détournements de biens publics durant ses années au pouvoir entre 2008 et 2019. L’ex-président refuse toujours de répondre aux questions des enquêteurs.
Depuis le 6 août 2020, les services de polices chargés des crimes économiques et financiers mènent des investigations pour situer les responsabilités de toutes les personnalités citées dans le rapport de la commission d’enquête parlementaire. Parmi ces personnalités, des ministres ou anciens premiers ministre et des hauts cadres de l’administration.
Malversations présumées
Plusieurs anciens responsables ont pointé la responsabilité de l’ex-chef de l’État entre 2008 et 2019. Le rapport d’enquête parlementaire révèle un ensemble de malversations présumées : bradage de certaines sociétés publiques, ventes illégales d’édifices et de terrains appartenant à l’État.
Accusations qualifiées de fantaisistes
Mohamed Ould Abdel Aziz a toujours nié ces accusations les qualifiant de fantaisistes, destinées à ternir sa réputation. Par ailleurs, il fait valoir son immunité d’ancien chef d’État selon l’article 93 de la Constitution. C’est pourquoi l’ancien président n’a jamais accepté de répondre aux enquêteurs. Il refuse même, dans ce cadre, de signer le moindre PV.
Salem Mejbour Salem // RFI