Les droits des femmes mauritaniennes : otages du patriarcat, des coutumes et du contrôle des hommes sur la religion

Dans une société cent pour cent patriarcale, de l’autre côté la religion contrôlée par les hommes qui utilisent et abusent de cette religion pour soumettre les femmes comme des choses. Ils ne parlent que de droits des hommes sur les femmes sans jamais parler de droits des femmes sur les hommes, une situation qui est très inquiétante et restée longtemps silencieuse. En cela s’ajoute le poids de coutumes qui sont aussi contrôlées par les hommes et réduisent les femmes à des rôles sociaux et des fonctions sociales (qui ne sont que des construits sociaux mais naturalisés dans notre société) ; cuisine, faire les enfants, s’occuper des enfants, de l’époux, de la belle famille, respecter son mari mais jamais l’inverse, les frères du mari, etc. Les femmes sont prises en otage entre le poids des coutumes, de la religion et le patriarcat. Les prises de position sur la place et la condition des femmes dans notre société sont passionnées.

Manifestation contre le meurtre de Penda Sogué. MLK®️


Le genre est une construction sociale. On ne peut pas réduire des êtres humains à être enfermés et ne vivre que sous des ordres et la contrainte ; derrière pour demander encore de l’obéissance. La contrainte et l’obéissance ne vont pas ensemble. La liberté de l’individu est un droit fondamental. Les femmes ne sont pas que des cuisinières, servir les hommes, s’occuper des enfants, aller chercher l’eau au puits, du bois, aller au marché pour le ratio de la famille, etc.

Les violences verbales, physiques, les horreurs dans le langage, l’oppression sont juste inhumaines et inacceptables. Il n’existe pas des droits particuliers pour les hommes mais il existe des droits universels pour les humains. Il faut oser dire les choses. Quand on parle des droits universels, on ne parle pas des caractéristiques biologiques mais l’Humain.

Les élites du peuple qui ne cessent de passer leur temps à dormir dans l’hémicycle doivent prendre cette question au sérieux et mettre fins aux violences faites aux femmes dans notre société. Combien des femmes meurent sous les coups, d’une bande d’hommes qui se croit toute permise ? Combien des femmes vivent traumatisées par leurs maris ? Combien des femmes ne peuvent-elles pas circuler dans nos rues ? Combien d’enfants échouent à l’école, dans la vie et deviennent des violents parce qu’ils ont vécu toute leur vie dans la violence ?

Dans une société où tu entends les gens dire que le paradis d’un enfant se trouve au pied de sa mère (au respect de sa mère) mais en même temps dans cette même société, on ne peut pas écouter les discours tenus sur les femmes. On penserait même souvent que les femmes sont les ennemis des hommes.
On n’entend couramment, méfiez-vous des femmes ; la femme est dangereuse ; la femme est mauvaise ; etc. que des stéréotypes. Il faut en parler sérieusement et mettre fin à ces violences et ses passions qui tuent, font des orphelines, des orphelins et détruisent des familles entières. Des enfants sont traumatisés parce qu’ils vivent tous les jours la maltraitance de leurs mamans.

Des hommes passionnés par cette question te diront que j’achète des habits, je nourris et écoutez bien, ils iront jusqu’à te dire, je nourris ses enfants, on dirait que les femmes font seuls les enfants. On ne peut pas réduire une personne à la nourriture et l’habillement, c’est un scandale. Même si les femmes peuvent occuper des fonctions dans notre société ; elles restent réduites à leur fonction des femmes de foyer, au service de l’homme, des enfants, de la belle famille, etc. Les femmes dans les fonctions sont justes symboliques pour donner une autre image de la société ailleurs mais la réalité est toute autre.

Je ne veux pas tirer des conclusions hâtives mais la misère que vivent les femmes dans leurs fonctions dans notre société est juste honteuse, elles ne sont pas en sécurité. Deux regards se croisent, elles deviennent une proie ; elles sourient ; les esprits malsains pensent qu’elles sont attirées. Ce sont vraiment de l’horreur que les femmes vivent dans notre société. On achète des habits, on nourrit, ce ne sont pas des droits ; ces droits sont naturels. Tout le monde doit manger et se vêtir. Si on prive une personne du droit de travailler, d’étudier et de subvenir à ses besoins, il devient obligatoire sur nous de répondre à ce droit fondamental.

Les femmes sont défavorisées dans le droit islamique et le droit coutumier ; le droit positif n’est pas appliquée. Il faut un arsenal juridique pour protéger les femmes dans notre société et combattre tous ses fous dans la nature qui pensent toujours qu’il faut frapper et humilier les femmes et que les femmes doivent obéir. On ne peut pas contraindre un être humain et demander en retour de l’obéissance. On respecte et on aime l’humain, si l’humain est privé de respect et d’amour, il ne peut pas obéir.

Boulaye Diakité

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