L’Élite Politique en Mauritanie : Entre Mensonge, Corruption et Impunité – Appel à l’Action Citoyenne pour un Changement Radical

Dans le paysage politique de la Mauritanie, une tendance troublante continue de perdurer, mettant en lumière l’irresponsabilité flagrante de l’élite politique et de ses dirigeants. Ces derniers, censés être les gardiens des principes islamiques (un pays quasiment à 100% musulman) et des valeurs morales, trahissent souvent ces fondements en se réfugiant dans la culture du mensonge, de la tricherie, du vol et de la manipulation. 

Bien que ces pratiques (mensonge, vol, tricherie) soient des actes graves dans l’éthique islamique et civique (s’il en existe au passage dans notre pays), les scandales de corruption, de vols, de malversations et de détournement de deniers publics impliquant des hauts fonctionnaires et des membres de l’élite politique sont monnaie courante, créant un fossé croissant entre les gouvernants et les gouvernés. 

Malgré les preuves accablantes, ce sujet reste tabou et passe souvent sous silence tant pour les médias que pour les citoyens. Cette omerta sur la malhonnêteté des politiciens est profondément préoccupante, car elle permet de perdurer sans être remise en cause. 

A l’instar de beaucoup de pays africains, de nombreux représentants politiques mauritaniens semblent avoir fait de la politique un moyen de s’enrichir personnellement, au détriment du bien-être de la société. Cette pratique de « quoi qu’il en coûte pour s’enrichir en politique », maquillée par l’opportunisme, existe dans toutes nos institutions allant de l’échelle macro (l’Etat) et à l’échelle micro (les municipalités). Pire encore, nous pouvons malheureusement retrouver ces pratiques dans des instances où la politique ne s’exprime pas. Dois-je dire que c’est un phénomène social en Mauritanie ? Non, je n’ai pas le courage. 

Il est de coutume de constater que les politiciens s’adonnent à user de tactiques sournoises en achetant la conscience du peuple par leurs propres biens, pour influencer les opinions publiques, afin de maintenir leur emprise sur le pouvoir. 

Le détournement des ressources publiques par l’élite politique mauritanienne est flagrant et scandaleux. Au lieu d’investir dans des projets qui bénéficieraient à la population, ces politiciens préfèrent dépenser l’argent du contribuable pour leur confort personnel, se livrant à un gaspillage flagrant et à une mauvaise gestion des fonds publics. Pendant ce temps, les infrastructures essentielles se dégradent, l’éducation et la santé publique sont en état d’asphyxie et le chômage des jeunes atteint des niveaux alarmants. 

La mauvaise gouvernance en Mauritanie a des conséquences désastreuses sur la population, en particulier sur les jeunes. Le manque d’opportunités d’emploi et de perspectives d’avenir pousse de nombreux jeunes vers l’immigration clandestine, cherchant des opportunités ailleurs en raison de l’absence de perspectives dans leur propre pays. Récemment, les départs enmasse vers les USA constituent un exemple frappant. Cette crise de gouvernance alimente un cercle vicieux de pauvreté, d’instabilité sociale et de désespoir parmi la jeunesse mauritanienne. 

 

L’impunité des « voyous » de la république

Les responsables politiques impliqués dans des affaires de corruption et de malversation, à l’exception de Mohamed Ould Abdel Aziz, ex-président mauritanien (pour des raisons qui sont propres à l’actuel président), échappent, de toute évidence, à toute forme de sanction ou de poursuite judiciaire, renforçant ainsi un sentiment d’injustice et d’indignation parmi la population. Cette impunité alimente un cycle vicieux de corruption et d’abus de pouvoir, où les politiciens corrompus continuent d’agir en toute impunité, sapant ainsi les fondements de la démocratie et de l’État de droit en Mauritanie. Cette culture d’impunité mine la confiance du peuple dans les institutions politiques et compromet l’intégrité du processus démocratique. En effet, ceux qui détiennent le pouvoir semblent jouir d’une impunité totale alors que les citoyens lambda se font condamner en longueur de journée pour un vol de paquet de biscuits, ou parce qu’appartenant à l’opposition, n’ayant pas la bonne couleur de peau ou appartenant à la catégorie sociale défavorisée. 

 

Perspective : la nécessité d’un engagement citoyen

Face à cette crise de confiance et d’intégrité, il est impératif que la société mauritanienne exige des réformes politiques et institutionnelles significatives. Les mécanismes de reddition de comptes doivent être renforcés, et les responsables politiques corrompus doivent être tenus responsables de leurs actions devant la justice. De plus, une plus grande transparence et une meilleure gouvernance sont nécessaires pour restaurer la confiance du peuple mauritanien dans ses institutions politiques. 

Il est crucial de rappeler que les citoyens ont le droit d’exiger des comptes de la part des gouvernants qui s’amusent avec les biens publics, alors que les infrastructures essentielles comme les écoles, le système de santé et les opportunités d’emploi sont ostentatoirement négligées. Il est temps que les citoyens mauritaniens, sans exception aucune, se mobilisent pour demander des comptes à leurs dirigeants et exiger une gouvernance plus transparente et responsable. 

Les politiciens doivent être tenus responsables de l’utilisation des fonds publics et de la gestion des ressources du pays. De plus, des réformes structurelles sont nécessaires pour améliorer l’accès à l’éducation, à la santé et à l’emploi, afin de garantir un avenir meilleur pour tous les Mauritaniens.

 

Ibrahima NIANG

Le 01/05/2024

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