DECLARATION SUR LA REPRESSION DE LA MANIFESTATION DU 28 NOVEMBRE 2020 A PROPOS DU PASSIF HUMANITAIRE

En souvenir des violences inouïes subies par des militaires négro-africains dans des casernes et geôles du régime notamment par la pendaison sans procès de 28 d’entre eux il y’a trente ans , et pour exiger une solution juste et équitable à la question du passif humanitaire, des manifestations pacifiques ont été organisées le 28 novembre pour soutenir les revendications des ayants droits, veuves et orphelins, à Nouakchott et dans certaines autres régions du pays.

Une répression policière brutale et injustifiée s’est abattue sur les manifestants pacifiques. Plusieurs dizaines de personnes, essentiellement des femmes et des jeunes, ont été arrêtées et sont parquées dans des commissariats de police dans la capitale et à Bababé. Cette situation inacceptable replonge le pays dans un climat de confrontation  et de violation des libertés fondamentales et de l’Etat de droit incompatibles avec  les espoirs de décrispation que le régime du Président Ghazouani avait suscités dans l’opinion publique, parmi les acteurs politiques et dans la société civile.  

Conformément à sa Déclaration du 28 novembre, l’UFP à l’instar de toutes les forces démocratiques et patriotiques s’incline devant la douleur toujours vive  des veuves et des orphelins qui  se battent avec courage et responsabilité pour faire reconnaître leurs droits, et réclame  la libération de  toutes les personnes détenues pour des manifestations pacifiques.  

-L’UFP invite  le Gouvernement à rompre avec les méthodes répressives, le réflexe de la brutalité et du déni des droits fondamentaux des citoyens et à mettre en œuvre ses promesses de respecter l’Etat de droit, l’égalité et la justice pour tous ; 

-L’UFP exhorte le régime à confirmer par des actes forts et significatifs ses promesses d’instauration d’un climat de décrispation propice au dialogue  et au consensus autour des questions essentielles de cohésion sociale et d’unité nationale 

-L’UFP en appelle à l’union de tout notre peuple, à la solidarité entre toutes ses composantes dont les intérêts fondamentaux sont communs,  afin que soient réglées toutes les questions liées à notre coexistence harmonieuse spécialement celle de l’esclavage et de ses séquelles et celle du passif humanitaire, sur la base de l’égalité fraternelle  entre tous les citoyens, la justice et l’unité de notre peuple loin de toute surenchère particulariste. 

NOUAKCHOTT le 29 novembre 2020 La Commission de Communication

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