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Plusieurs candidats à l’élection présidentielle prévue le 29 juin 2024 en Mauritanie remettent en question le système de parrainage en vigueur. Ils dénoncent un système jugé partial qui avantage les partis de la majorité présidentielle tout en entravant la participation de l’opposition.
L’opposition critique notamment le nombre élevé de parrainages requis (100 élus municipaux dont 5 maires) ainsi que les pratiques perçues comme limitant la liberté de choix des parrains. Nourdine Mohamedou, candidat de la formation « En avant la Mauritanie », souligne que ce système donne aux partis de la majorité présidentielle la capacité de sélectionner leurs rivaux, étant donné leur contrôle quasiment exclusif des mairies.
De son côté, Seyidna Ali Khouna, représentant de Mohamed Ould Abdel Aziz, dénonce les obstacles qui empêchent les conseillers municipaux et les maires de faire des choix indépendants sur les personnes à parrainer. Il souligne le déséquilibre dans la répartition des maires entre le parti État et l’opposition, rendant le parrainage de 5 maires et de 95 conseillers municipaux difficile pour la plupart des candidats qu’ils représentent.
Les partisans du système de parrainage soutiennent qu’il découle d’un accord avec l’opposition et que les critères de parrainage sont raisonnables. Mohamed Biha, secrétaire exécutif du parti au pouvoir, explique que seuls les candidats de partis légalement reconnus ou ayant été candidats présidentiels précédemment peuvent être parrainés par leurs élus.
Actuellement, trois candidats ont soumis leur dossier, dont le Président sortant Mohamed Ould Ghazouani. Cependant, l’opposition exprime des inquiétudes quant à la possibilité que ce système de parrainage limite la concurrence et favorise la réélection du Président sortant. Ces tensions autour du processus de parrainage mettent en lumière les enjeux politiques avant l’élection présidentielle en Mauritanie.
