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Birette est là-bas… depuis le barrage de Diama, on n’aperçoit que ses minarets. Les berges du fleuve nous indiquent le chemin menant vers un pêcheur qui lance ses filets.
D’emblée, le Trarza mauritanien se donne à nous. Comme répondant à un appel, on est là, spectateur muet, scrutant la beauté de l’instant. Celle de la nature qui recouvre ses ultimes habits. Couvert de verdure, l’hivernage sanctifie le grand vide.
Les lacs se jettent sur le lit du fleuve. Les becs plongés dans l’eau, les cygnes ne chantent plus, ils rivalisent avec les martins pêcheurs. Et lorsqu’ils déploient leurs ailes, la grâce se suspend. Posées sur les fleurs de Nénuphar, les mouettes émettent des louanges qui enchantent les bergers. Les vaches se dirigent vers les prairies s’étalant à perte de vue… partout, le paysage est digne d’une carte postale.
Plus loin, sur les cimes verdoyantes, on voit des campements, cachés sous les ombrages des acacias. Parfois, des hommes s’arrêtent sur le bord de la route pour poser leur front sur le sol. La petitesse se distingue de l’infiniment Grand… Sous les tentes, de belles petites mains dessinent les discussions. Des hommes accoudés sirotent le thé embelli par la mousse fantastique des sourires.