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En Mauritanie, l’augmentation considérable du nombre de réfugiés en provenance du Mali préoccupe le président Mohamed Ould Ghazouani, qui a sollicité le soutien de la communauté internationale. Pour faire face à cette situation, le gouvernement envisage de transformer le camp de réfugiés de Mbera en une véritable ville, ce qui devient une priorité pour le président mauritanien.
Situé près de la frontière malienne, le camp de Mbera est confronté à un afflux important de personnes fuyant les combats dans le nord et le centre du Mali. Estimé à environ 86 000 habitants par le Haut commissariat aux réfugiés, le camp aurait vu sa population grimper à environ 150 000 personnes, selon certaines estimations locales.
Le gouvernement souhaite encourager la sédentarisation des réfugiés tout en améliorant la gouvernance de la région en transformant le camp en une ville à part entière. Cela impliquerait la création d’une nouvelle administration locale ou l’intégration de Mbera à une zone administrative existante.
Cette initiative vise également à renforcer la présence de l’État dans cette région, une stratégie déjà adoptée pour d’autres zones désertiques de la Mauritanie afin de contrer les menaces djihadistes.
De plus, le gouvernement mauritanien souhaite revoir les programmes éducatifs dispensés à Mbera, remplaçant progressivement le cursus francophone par un enseignement en arabe conforme au système national. Cependant, la réalisation de ces objectifs est entravée par la saturation des infrastructures du camp face à l’arrivée récente de réfugiés.
Pour répondre à ces défis, la Mauritanie envisage de demander un soutien financier supplémentaire aux bailleurs traditionnels du pays, même si la collecte de fonds pour les besoins humanitaires est déjà difficile. En 2023, le pays n’a réuni que 54 % des 32 millions de dollars estimés nécessaires par l’UNHCR, principalement grâce à l’aide des États-Unis, de l’Allemagne, de l’Italie et de l’Union européenne.
La rédaction
