Réponse aux allégations sur l’affaire de la mosquée Omar ibn al-Khattâb de Bouanze

 Nous, Tounka Lemou Kofo, venons apporter une réponse aux allégations de Vincent Diko Hanoune que nous avons l’habitude de lire sur Facebook. Prolixe sur les réseaux sociaux il ne cesse de nous inonder d’écrits non seulement truffés de fautes et d’incohérence mais aussi et surtout remplis de contrevérités.

Par cette réponse riposte nous édifierons l’opinion publique sur les événements autour de l’affaire de la Mosquée de Bouanze (commune du même nom située dans le département de Ould Yengé au Guidimakha) que Vincent Diko Hanoune a complètement dénaturé. Par ricochet nous établirons toute la vérité sur l’affaire de la Mosquée Omar ibn al-Khattâb de Bouanze.

Dans son article torchon, Diko Hanoune s’est mêlé d’une situation qui ne le concerne aucunement et qu’il ne maîtrise pas du tout les tenants et aboutissants.

Et pourtant Diko a beaucoup et mieux à faire : il doit s’occuper du système et des pratiques supposés d’asservissement qui pèsent lourdement sur sa propre communauté, les Haratines.

Il affirme sans scrupules que le nommé Foussenou Biné Diarra dit Foussenou Sina Diarra (précisons au passage que c’est le plus virulent et violent des neuf agresseurs de l’imam de la mosquée) a été injustement incarcéré « pour avoir simplement bousculé l’imam » dans la mosquée et que « le procureur de Selibaby veut que ces hommes (extrémistes agresseurs qu’ils sont) là acceptent et restent esclaves des soi-disant, nobles dans les villages »

Diko Hanoune, en son âme et conscience, sait pertinemment que l’esclavage qu’il ne cesse de dénoncer à partir de son trou de ras à Lyon n’existe que dans son subconscient imaginaire.

Plus loin dans son article torchon il affirme que cela « est cruel et inhumain ». Ce qui est cruel, inhumain et contre nature, pour un bon musulman, pratiquant qui se respecte et respecte les préceptes de la sainte religion, c’est la tentative d’assassinat doublée d’agression physique en bande organisée (neuf personnes) sur l’imam en pleine prière d’el Asr (17h) dans la maison sacrée : la mosquée Omar ibn al-Khattâb de Bouanze.

Mosquée Omar ibn al-Khattâb de Bouanze

Monsieur Vincent Diko Hanoune, ceux que tu appelles « soi-disant marabouts Cissé » ne se sont pas érigés en imam de mosquée ipso facto. Ce que Dicko et acolytes du mouvement extrémiste de Ganbanaxu ignorent ou font semblant de réfuter est que ces familles, depuis les temps immémoriaux, ont véhiculé et dispensé le savoir islamique à travers tout le Guidimakha et elles ont dirigé aussi bien les prières obligatoires que les prières mortuaires sans anicroche.

Vous voulez aujourd’hui, avec vos discours haineux et vos théories bidons d’égalité importés et colportés de l’extérieur, détruire les pactes et contrats sociaux scellés entre familles fondatrices et paisibles citoyens des villages du Guidimakha.

Ce qui revient comme un leitmotiv dans l’argumentaire de Diko  et compagnie est que les familles fondatrices des villages et leurs marabouts titulaires ne laissent pas les familles d’origine esclaves accéder aux fonctions d’imam et que cela est une discrimination voire une ségrégation. 

Que dire alors des autres résidents (marabouts ou autres…) qui acceptent et respectent ces pactes sociaux scellés pour la gestion harmonieuse des lieux et actes cultuels ?

Devrons nous rappeler, s’il en est besoin, que ces autres familles qui ne peuvent prétendre ni à la chefferie traditionnelle ni à l’imamat ne se sont pas révoltés pour autant et que cela ne fait pas d’eux des citoyens de seconde zone.

Ou encore pour clamer sa « liberté » sa noblesse faut-il obligatoirement occuper ces fonctions de chef de village et d’imam ?

L’affaire de la mosquée construite par tous les habitants de Bouanze toutes catégories sociales confondues ne peut et ne doit en aucune façon être perçue et malhonnêtement exploitée sous l’angle d’anciens esclaves qui ne peuvent être imams de mosquée.

L’ordre établi fut et sera respecté et assuré par ces familles qui détiennent la direction et la gestion des lieux et actes cultuels dans nos villages n’en déplaise aux détracteurs.

Pour démentir les allégations sans fondement contenus dans l’article de Diko il est important et nécessaire de relater, pour éclairer la lanterne de l’opinion publique, les faits comme ils se sont déroulés à Bouanze.

En effet le 13 août 2020 l’imam titulaire de la mosquée Omar ibn al-Khattâb de Bouanze Demba Sidi Cissé, pour motif d’absence de quelques heures, a délégué (comme l’exige la législation en vigueur : le choix d’imam second revient de facto en priorité à l’imam titulaire) les prérogatives de l’imam à son fils aîné Saïd Cissé qui est un fin connaisseur de la religion et de surcroît est Hafeth El Qoran (il a mémorisé le saint coran en entier) pour diriger les prières obligatoires avant son arrivée.

Mosquée Omar ibn al-Khattâb de Bouanze

Pendant la prière de Dohr(14h) contre toute attente un groupuscule d’agresseurs s’est introduit dans la mosquée dans le seul et unique but de perturber la séance et empêcher Saïd Cissé de diriger la prière. Ainsi neuf (9) agresseurs suivants dirigés par Tamba Insy (qui tenait à s’autoproclamer imam de force) ont semé le trouble dans la mosquée :

  • Foussenou Biné Diarra (dit Foussenou Sina Diarra ) 
  • Sahandé Moussa Coulibaly
  • Tamba Insy Camara
  • Samba Harouna Coulibaly
  • Sidi Idrissa Sidibé
  • Sileymane Diamiyo Traoré
  • Moctar Sadio Traoré
  • Diadié Moussa Touré
  • Miné Boubou Touré

Après avoir échoué dans leur manœuvre machiavélique à la prière de Dohr le même groupe récidive pendant la prière d’El Asr (17h) pour, cette fois, agresser physiquement l’imam et ce dans la ferme intention d’intenter à la vie du jeune érudit.

N’eût été l’intervention du Maire et de quelques autres croyants, épris de paix conscients du principe qu’une mosquée ne saurait être transformée en arène de combat, l’imam Saïd Cissé allait périr sous les coups des neuf (9) agresseurs surexcités. Devant une telle situation on est en droit de se demander si ces agresseurs sont-ils de vrais musulmans ?

Tous ces neuf agresseurs qui se sont rués sur l’imam en pleine prière d’el Asr dans la mosquée méritent d’être mis en examen et écroués pour tentative d’assassinat et trouble à l’ordre public.

Les juges ont été très cléments : seul l’agresseur le plus violent pour ne pas dire le plus virulent, Foussenou Diarra a été écroué.

C’est ce verdict prononcé (par le juge non pas par le procureur comme annoncé par Diko) qui poussa tous les extrémistes délateurs de Ganbanaxu à proférer des propos indécents et diffamatoires contre l’intègre procureur de Selibaby Mohamed Ould Ikabrou.

La ligne défensive de Diko Hanoune et compagnie est principalement basée sur les habituelles critiques acerbes contre l’appareil judiciaire de façon générale, avec une haine viscérale contre le procureur de Selibaby en particulier.

Ces juges et procureur au Guidimakha sont plutôt à féliciter pour l’excellent travail de discernement et d’impartialité qu’ils fournissent pour démasquer et débouter les auteurs des grossiers mensonges sur des affaires de mosquée, de terre de culture…

Nous savons avec certitude que les propos diffamatoires et calomnieux que Diko Hanoune profère contre le procureur ont pour objectif non seulement de nuire à la personnalité de l’homme intègre et incorruptible qui est Mohamed Ould Ikabrou mais surtout c’est pour ternir son image.

Diko pense qu’il peut ainsi influencer le déroulement des jugements et procès en cours à Selibaby à partir de l’extérieur. Il se trompe lourdement car la justice, elle, ne se mettra jamais au service d’un mouvement extrémiste et clandestin téléguidé par des soi-disant militants des droits de l’homme qui vivent éternellement à l’extérieur du pays

Nous demandons aux populations de privilégier le dialogue entre frères et de ne surtout pas écouter ces extrémistes (ennemis de soninkara) qui ne cessent de les manipuler depuis l’étranger.

Rappelons que Vincent Diko Hanoune a été condamné en 2018  par le tribunal de grande instance de Paris pour diffamation. Il est actuellement mis en examen pour les mêmes faits et renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris pour y être jugé. Nous y reviendrons en détails dans les prochains jours.

Voici l’article de Vincent Diko Hanoune sur l’affaire Omar ibn al-Khattâb de Bouanze :

Service de communication Tounka Lemou Kofo 

Bouanze (Mauritanie), le 27/08/2020

administrator,bbp_keymaster

Leave A Comment

Activer les notifications OK Non merci