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Dans son intervention ce mardi 01/12/2020 à l’Assemblée Nationale, en présence du ministre mauritanien de la Justice, Kadiata Malick Diallo a demandé la déclassification du rapport établi par l’armée mauritanienne dans les années 89-90-91 sur les exactions sommaires extrajudiciaires des militaires et civiles négro-mauritaniens.
Ce rapport, ajoute-t-elle : « bien qu’établi par des personnes elles-mêmes impliquées, doit être rendu public pour aider à mettre la lumière sur ce qui s’est passé dans différentes casernes et bases militaires du pays. »
Elle a avancé que cela fait maintenant 30 ans que cette histoire dure et que puisque les victimes ont été accusées tantôt de coup d’état tantôt de mutinerie, « il faut sortir ce fameux rapport pour qu’on sache définitivement. »
Elle a jugé contradictoire que sans l’établissement de toute la vérité que l’on ait voté une loi d’amnistie en 1993 qui couvre les responsables de ces exactions.
Dans son propos, elle a affirmé que désormais le 28 novembre est souillée à travers la pendaison de 28 militaires noirs à Inal tout en dénonçant vigoureusement la répression et les arrestations dont ont été les victime les veuves et les orphelins le 28 novembre dernier.
Enfin, pour préserver la paix sociale et la quiétude nationale, Kadiata Malick Diallo a déclaré qu’il est urgent que les autorités mauritaniennes mettent en place une commission nationale de vérité, justice et réconciliation comme il a été procédé au Maroc et Afrique du Sud. Tout comme il se déroule actuellement en Gambie après le départ de Yahya Jammeh.
Rappelons que le ministre de la Justice Mohamed Mahmoud Ould Cheikh Abdoullah Ould Boya représentait le gouvernement lors de la plénière de l’Assemblée consacrée au Code de procédure civile, commerciale et administrative et du code de procédure pénale.
La rédaction