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Dans un contexte d’élections régionales, municipales et législatives mauritanienne, les arguments avancés sur le vote communautaire est surprenant. Est-ce que, c’est le faite de l’implication ou l’engouement des jeunes – peulh, wolof, harratine, soninké, maure, bambara, etc. – dans l’arène politique ?
Certains citoyens et leaders politiques s’expriment sur l’idée selon laquelle le vote communautaire sera utile. Car, ces types d’élections font partie l’une des étapes les plus importante de la vie politique mauritanienne. A l’instar de toutes ses échéances électorales, les questions se posent sur la communautarisation du vote. Sont-elles réelle ou supposée ? Faut-il considérer le vote identitaire ? Ce vote est-elle une question communautaire dans une société où les identités ethniques et culturelles se ‘’confrontent’’, se différencient et se ressurgissent de plus en plus dans la vie quotidienne et politique. Effectivement, ce vote communautaire est (ré) apparue par l’engouement des jeunes dans la vie politique mauritanienne. Qu’elle ‘’devait’’ être le temps du (ré) connaissance des communautés envers la construction d’une identité nationale plurielle.
A travers cette modeste contribution, permettez-moi de dresser une grille de lecture sur la sociologie politique en Mauritanie. De la même manière, quelques paragraphes relatifs à ce vote communautaire qui fait écho avant le samedi 1er septembre 2018. Date à laquelle les citoyens mauritaniens sont invités aux urnes pour élire les maires, les députés, les conseillers régionaux, municipaux, départementaux,… Néanmoins, les hypothèses sur le vote communautaire ou identitaire se dessinent dans l’inconscient collectif. Chose à laquelle le Président de la République, le Parti au Pouvoir – l’Union pour la République – (UPR) n’a pas voulu accorder une grande importance. Même si l’opposition, notamment les députés qui ont apportés leurs propos sur le vote communautaire et les conséquences qui en découlent. C’est-à-dire, ce vote divisera et fragilisera d’avantage le pays. Force de constater la société mauritanienne (mais pas que…) est basée sur l’esprit communautaire, étant donné, que toutes choses se partagent entre une communauté. En plus, la nôtre (peulh) est basée sur l’appartenance communautaire dans une perspective de partage des valeurs, des coutumes, des usages dans l’objectif de VIVRE-ENSEMBLE en COMMUN. Autrement, en Afrique : l’esprit communautaire : peut-on la préservé ? Quoi qu’il en soit, en Mauritanie l’unité nationale doit être l’ordre du jour dans les différents débats politiques.
D’ailleurs, qu’on peut se demander, si les électeurs mauritaniens sont animés par une sorte de « vote parenté », « mon parent d’abord » ou plutôt « ma communauté d’abord » ! À les écouter, ces derniers sont sous l’influence de leurs communautés d’appartenances ethniques, culturelles voire linguistiques. D’autant plus vrai que l’idée communautaire est répandue dans les sociétés traditionnelles qui influencent toute autre action particulière. Du point de vue de droit des communautés, parler une communauté pour des raisons électorales, revient à dresser les uns aux autres, de même, que les citoyens de seconde zone. L’usage de l’expression communautaire dans les échéances électorales consiste la distinction identitaire entre les citoyens.
Vous préférez, le vote pour le changement ?
Je suppose bien à tort en pensant pendant ces élections, le temps serait long et ennuyeux, très ennuyeux jusqu’au 15 septembre 2018 date du second tour. Car depuis quelque temps, pendant la période des échéances électorales, bien évidemment, peu de candidats qui défend le vote pour le changement des conditions de vie des mauritaniens de classe populaire. Cela est une évidence : la logique du « changement, c’est maintenant », doit être un défi pour les politiciens. D’autant plus, pour ceux qui sont soucieux des conditions de vie des classes moyennes.
En effet, on croyait aussi deviner en embuscade de président Mohamed Ould Abdel Aziz et son politique d’échec en terme d’action, de même que son bilan médiocre, très médiocre sans doute. Hélas, faites passer le message, qu’en Mauritanie le taux de la pauvreté est important et le chômage des jeunes atteint d’une ascension fulgurante. Les différentes formes d’esclavages n’est plus que jamais de haut niveau. L’égalité entre les citoyens n’est même pas à l’équilibre. Dans le même sens, l’inégalité entre les citoyens se creuse de manière exponentielle. Le droit de l’Homme piétiné dans tous ses états. D’ailleurs, depuis longtemps que le pays n’arrive pas à relever la tête et se combat contre le phénomène de mal-gouvernance et le sous-développement. Bref, le pays va mal et les citoyens rendent compte !
Au vue de tout cela, ils conviennent qu’à l’heure actuelle, de souligner avant tout, le vote pour le changement significatif doit contrecarrer le vote d’appartenance communautaire et ethnique. Cela permet de lutter efficacement contre le communautarisme, les traitements discriminatoires, ethno-raciales galopantes associés aux inégalités. En Mauritanie comme partout dans le monde, la population aspire un vote utile qui produit le changement afin d’améliorer durablement les conditions de vie des classes moyennes.