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Nous sommes en fin février 2024, à justement 3 mois pleins de l’échéance électorale pour la présidentielle en Mauritanie. D’abord pour se faire une idée sur les forces « brutes » en mouvement, on se doit de jauger à partir des dernières élections générales (législatives, régionales et municipales) tenues les 13 et 27 mai 2023. Le parti de l’équité (El Insaf) qui constitue le support civil et électoral du système de l’état état profond (majorité continue) avait raflé aisément la mise avec 107 députés et 13 conseils régionaux/13. Et sur les 3 derniers rendez-vous électoraux (élections générales) 2013, 2018 et 2023, ce parti de la force étatique dans les sillons de son ascendant Upr (Union pour la république) tient l’essentiel de la gouvernance politique. Lors de la présidentielle de 2019, une transition interne a été montée au forceps pour assurer la continuité d’une majorité de l’état profond (l’armée). L’actuel occupant du palais ocre, M. Mohamed Cheikh El-Ghazouani qui avait remporté l’échéance de juin 2019 (52%) dans une atmosphère douteuse à rappeler quant à la transparence du scrutin. Un trio l’avait suivi par rang de pourcentages composé du leader abolitionniste M. Biram Dah Abeid (candidat indépendant) 18,59% , de l’ancien premier ministre M. Sidi Mohamed Ould Boubacar (candidat soutenu par les islamistes de Tawassoul et d’autres mouvements dispartes plus ou moins proches du système) 17,87% et de M. Kane Hamidou Baba (paix à son âme) portant les couleurs de la Coalition Vivre Ensemble avec 8,70%.
Ainsi de ce schéma du paysage politique, il faut noter l’illisibilité et l’imprévisibilité d’une certaine opposition dite historique « UFP et RFD » respectivement de M. Mohamed Ould Maouloud et de M. Ahmed Ould Daddah. Ces partis se seraient visiblement rangés du côté de « la majorité continue » autour d’un pacte dit républicain qui est loué étrangement à outrance sans effets concrets dans le réel. Il est sûr qu’ils avaient perdu l’élan populaire depuis quelques années, et ils espèrent une forme de virilité politique par du communicationnel pour gommer un virage de renoncement certain. À suivre de près leurs positionnements pour la présidentielle…
Il faut relever au passage une actualité brûlante autour d’une plainte introduite par le président de l’UFD contre le député Biram. On s’interroge si cette action judiciaire peut coûter une éventuelle candidature du président des Réseaux IRA-Mauritanie… un suspense !?
Alors, face au candidat de l’establishment (L’état, El Insaf, Udp…), on suivra l’embouteillage possible entre les rusés de Tawassoul, la dynamique coalition autour du FRUD de M. Diop Amadou, le leader antiesclavagiste Biram Dah Abeid et les restes de l’éventail large Coalition Vivre Ensemble. L’idéal serait qu’une candidature intelligente unique émerge de ces ensembles en formant un pôle politique programmatique pour provoquer une véritable dynamique populaire vers une possible alternance. En basant sur les observations du moment, cette candidature unique est peu probable, ainsi il y aura du bis repetita avec le passage confortable du candidat sortant à la grande élection et un partage des miettes entre les candidats de la petite élection. C’est dans cette petite élection que se dessinent les couleurs des défaites. Possiblement entre le député M. Biram Dah Abeid (indépendant ou Coalition) et le député et avocat M. El Id Mohameden M’Bareck (Ex RFD aujourd’hui figure marquante de la Coalition Espoir Mauritanie-Frud), se jouera la place 1 dans la petite élection. Pour rappel en 2014 et 2019, le candidat indépendant BDA avait gagné cette petite élection par les scores suivants : 8.67% et 18,59%. Focus en juin prochain…Qui avec quel score ?
Et le candidat de l’état profond va-t-il atteindre le pourcentage obtenu par son prédécesseur Ould Abdel Aziz en 2014, 81,89%…?
Le temps ⌛️ sera Juge !
26 février 2024
🖋KS pour le BLOG https://ecrit-ose.blog/
Nous sommes en fin février 2024, à justement 3 mois pleins de l’échéance électorale pour la présidentielle en Mauritanie. D’abord pour se faire une idée sur les forces « brutes » en mouvement, on se doit de jauger à partir des dernières élections générales (législatives, régionales et municipales) tenues les 13 et 27 mai 2023. Le parti de l’équité (El Insaf) qui constitue le support civil et électoral du système de l’état état profond (majorité continue) avait raflé aisément la mise avec 107 députés et 13 conseils régionaux/13. Et sur les 3 derniers rendez-vous électoraux (élections générales) 2013, 2018 et 2023, ce parti de la force étatique dans les sillons de son ascendant Upr (Union pour la république) tient l’essentiel de la gouvernance politique. Lors de la présidentielle de 2019, une transition interne a été montée au forceps pour assurer la continuité d’une majorité de l’état profond (l’armée). L’actuel occupant du palais ocre, M. Mohamed Cheikh El-Ghazouani qui avait remporté l’échéance de juin 2019 (52%) dans une atmosphère douteuse à rappeler quant à la transparence du scrutin. Un trio l’avait suivi par rang de pourcentages composé du leader abolitionniste M. Biram Dah Abeid (candidat indépendant) 18,59% , de l’ancien premier ministre M. Sidi Mohamed Ould Boubacar (candidat soutenu par les islamistes de Tawassoul et d’autres mouvements dispartes plus ou moins proches du système) 17,87% et de M. Kane Hamidou Baba (paix à son âme) portant les couleurs de la Coalition Vivre Ensemble avec 8,70%.
Ainsi de ce schéma du paysage politique, il faut noter l’illisibilité et l’imprévisibilité d’une certaine opposition dite historique « UFP et RFD » respectivement de M. Mohamed Ould Maouloud et de M. Ahmed Ould Daddah. Ces partis se seraient visiblement rangés du côté de « la majorité continue » autour d’un pacte dit républicain qui est loué étrangement à outrance sans effets concrets dans le réel. Il est sûr qu’ils avaient perdu l’élan populaire depuis quelques années, et ils espèrent une forme de virilité politique par du communicationnel pour gommer un virage de renoncement certain. À suivre de près leurs positionnements pour la présidentielle…
Il faut relever au passage une actualité brûlante autour d’une plainte introduite par le président de l’UFD contre le député Biram. On s’interroge si cette action judiciaire peut coûter une éventuelle candidature du président des Réseaux IRA-Mauritanie… un suspense !?
Alors, face au candidat de l’establishment (L’état, El Insaf, Udp…), on suivra l’embouteillage possible entre les rusés de Tawassoul, la dynamique coalition autour du FRUD de M. Diop Amadou, le leader antiesclavagiste Biram Dah Abeid et les restes de l’éventail large Coalition Vivre Ensemble. L’idéal serait qu’une candidature intelligente unique émerge de ces ensembles en formant un pôle politique programmatique pour provoquer une véritable dynamique populaire vers une possible alternance. En basant sur les observations du moment, cette candidature unique est peu probable, ainsi il y aura du bis repetita avec le passage confortable du candidat sortant à la grande élection et un partage des miettes entre les candidats de la petite élection. C’est dans cette petite élection que se dessinent les couleurs des défaites. Possiblement entre le député M. Biram Dah Abeid (indépendant ou Coalition) et le député et avocat M. El Id Mohameden M’Bareck (Ex RFD aujourd’hui figure marquante de la Coalition Espoir Mauritanie-Frud), se jouera la place 1 dans la petite élection. Pour rappel en 2014 et 2019, le candidat indépendant BDA avait gagné cette petite élection par les scores suivants : 8.67% et 18,59%. Focus en juin prochain…Qui avec quel score ?
Et le candidat de l’état profond va-t-il atteindre le pourcentage obtenu par son prédécesseur Ould Abdel Aziz en 2014, 81,89%…?
Le temps ⌛️ sera Juge !
26 février 2024
🖋KS pour le BLOG https://ecrit-ose.blog/