- rmi-info
- 0 Comments
- 516 Views
Entre le marteau de la dictature et l’enclume de l’intégrisme religieux, des sensibilités obsessionnelles et farfelues deviennent des Sourates, des Versets et des Hadiths. Elles traînent la Foi dans les méandres ténébreux de l’égoïsme et de la cupidité. C’est dans les lignes de ces méandres que le mensonge, le viol, le parjure, l’adultère…se convertissent en principes divins et islamiques. La sombre époque des fous gardes, des chiens enragés et des érudits illuminés refait surface et engloutit les faibles dans le tunnel de l’ignorance, d’exploitation et de la terreur. Un nouveau monde est sur le point de s’installer dans nos foyers, dans nos mosquées et dans nos écoles. Il est radioactif et contagieux. Un monde nauséabond qui, dans une profonde instrumentalisation de nos peurs, de nos histoires et de notre religion se construit un royaume dans lequel la « blague » de Nietzsche sur la mort de Dieu est très prise au sérieux.
La haine, le mépris, la perfidie, le mensonge et la calomnie se placent au dessus de tout, de Dieu et de son message. Ils se faufilent sur le rythme paradisiaque des belles voix sur les magiques vers coraniques dans le sombre empire des imams, des cadis, des oulémas et des hommes politiques. Un empire où le péché est une obligation divine et un pas de plus pour s’approcher du paradis. C’est au tour de ses murs que « Samaél » dicte ses règles, recrute des fidèles et s’autoproclame Dieu. C’est dans ce temple du fanatisme que les faibles sont condamnés à mort, que les croyants deviennent des instruments de jeux de pouvoir et que les femmes payent la lourde tribut d’être ce qu’elles sont.
L’islam est devenu un vaste royaume où les » princes » et les » rois » font la sur – enchère de celui – ci pour des raisons qui sont incontestablement contre les principes fondamentaux de l’islam. L’islam est un bien commun, une ligne de conduite et un mode de vie. II ne devrait en aucune façon satisfaire les plaisirs malsains d’hommes et des femmes qui, dans la folie des grandeurs et le désir de dominer les plus faibles, prennent ce dernier comme prétexte et comme bouclier contre la révolte des « exclus », des « plus faibles » et des » sans pains » . Il est devenu pour certains une arme de contrôle des masses, une religion réservée aux élites et aux nantis. Dans un monde où multiples manifestations font leur apparition et modifient nos quotidiens, il est tout à fait légitime de questionner nos repères culturels, historiques et religieux pour trouver une nouvelle manière de vivre, de penser et de se comporter. Avec un certain recul et une analyse profonde de nos réalités socio-politiques du moment, tous les signaux se tournent vers la mauvaise gestion politico-économique de notre pays et cette instrumentation honteuse de nos histoires communes et de notre religion.
En temps d’errance, de vulnérabilité et de perdition, les sages se » caméléonisent », se camouflent dans le « shi-aadi » et se courbent devant le puissant empereur de la traîtrise et de la manipulation. Dans l’indifférence générale et d’une peur viscérale, ils nous servent de guide, un tremplin pour atteindre Dieu et un éclaireur vers le cheminement de la foi et du pardon. Ne voyez – vous pas les crimes qu’ils commettent, les lois qu’ils violent et les « fatwas » qu’ils mettent sur la tête des pauvres gens? Et malgré ces plaintes, ces cris d’alarme et de cette réalité oppressante, le pauvre peuple « lobotomisé » et conditionné à se soumettre aux lois injustes s’éternise dans le déni, refuse d’affronter l’injustice et se réclame défenseur de l’islam et croyant modèle. Les rares esprits éclairés et épargnés par les foudre de l’ignorance et de l’instrumentation se transforment en spectateurs en regardant une scène théâtro – religieuse de mauvais goût et la plus pathétique de notre histoire politico-religieuse. En restant muets devant les faits et les conséquences ravageuses de ces derniers, ils rendront des comptes devant le tribunal de l’histoire et devant ces familles qui seront déchirées par le mépris, par la haine et par des ambitions démesurées de nos pseudo – religieux et de ses casseroles qui nous servent d’hommes politiques.
Les élections présidentielles approchent, les pressions des Saouds deviennent de plus en plus oppressantes et les intégristes religieux sont de plus en plus tendus. Pour calmer les ardeurs de nos radicaux islamistes et satisfaire les seigneurs du wahhabisme et de l’islamisme rigoureux, des centaines de milliers de mauritaniens, sous les ordres des « oulémas » et avec la bénédiction du pouvoir, scandent le nom du prophète, récitant des Versets coraniques tout en appelant à arracher la tête de Ould Mkheitir, un innocent citoyen qui a osé remettre en question certains principes de l’islam et de leur application. C’est dans ce tourbillon vertigineux de l’intégrisme islamique et que le gouvernement abroge la loi 306 du code pénal et rétablit la peine de mort. Le rétablissement de la peine de mort! Une regrettable régression de notre cheminement vers un monde plus juste, plus serein et qui accompagne les différentes manifestations sociales qui fond leur apparition dans notre société.
Il est impératif pour la survie de notre Nation de penser à un modèle politique protecteur de nos concitoyens et contre les agissements irréfléchis et farfelus d’une classe de religieux privilégiés et fanatiques qui prennent la pensée critique en otage et qui enferment le peuple dans un monde imaginaire et contraire aux valeurs fondamentales de l’Islam.