La question de l’expropriation des terres dont témoigne le cas de R’Kiz est plus profond qu’il n’y parait

La question de l’expropriation des terres dont témoigne le cas de R’Kiz est plus profond qu’il n’y parait, car trouve sa source à la réforme foncière de 1983 qui stipule dans son article1 que « la terre appartient à la nation et à tout Mauritanien … » Et plus loin dans son article9 que « Les terres ‘’mortes’’ sont la propriété de l’État » comprenez, ‘’terres mortes’’ ici veut dire celles qui ne sont pas ‘’misent en valeur’’ … comme si la pluie et le beau temps dépendaient du paysan. Par contre, ce qui est sûr, c’est que la gestion des terres agricoles a besoin d’un accompagnement assidu de l’État.

De ce fait, cette réforme qui abolie le système traditionnel de la tenure des terres, qui au lieu de mettre fin aux rapport sociaux archaïques, n’a permis qu’à exécuter le fameux circulaire 02 de Gabriel Simper et aux hommes d’affaire à travers un clientélisme bien connu de chez nous. Ainsi les terres du sud sont expropriées à tout bout de champs, aujourd’hui c’est R’kiz, hier c’était Ngawle, on peut en citer beaucoup de localité, sans compter les piles de dossier à la justice sur cette question.

Le paradoxe, corrigez-moi, si je me trompe, on a rarement entendu, pour ne dire jamais, parler des expropriations des hectares de terres de palmiers au Nord ? Ce qui est bon et normal en soi, mais prouve la volonté manifeste de déposséder les terres du Sud. Cet acharnement sur le foncier à la vallée est bien réelle et épouvantable. Cependant, on va préférer écrire des longs textes pendant nos minutes de bonheur à la coupe d’Afrique pour chanter notre hit préféré : L’UNITE NATIONALE, comme si chaque but marqué équivalait à des personnes enrôlées.

Dieynaba NDIOM

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