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Nouakchott 03 Avril 2021
Á Monsieur le Président de la Cour suprême,
Objet : rappel de mon dossier 0052/2015, en souffrance dans vos services.
Monsieur le Président,
J’ai choisi, cette fois, de rendre publique ma correspondance en même temps qu’elle vous parvient. Vous m’en excuserez, on ne m’a pas offert d’autres choix. J’ai besoin, après cinq années de patience dans la discrétion, de porter cette fois la chose devant l’opinion mauritanienne; au devant les mauritaniens honnêtes, courageux, épris de justice, soucieux de la bonne marche de notre administration, mais surtout résolus à combattre ces injustices, flagrantes, où qu’elles soient.
Rappelons que, victime de l’arbitraire du ministère de l’intérieur qui refusa de reconnaitre le Parti politique FPC, bien que toutes que les conditions prescrites par la loi fussent réunies par nous, j’avais fait recours auprès de la Cour Suprême en 2015. Depuis, j’attends toujours malgré de nombreuses lettres de rappel adressées tant au président de la Chambre administrative qu’à vous-même, restées sans suite . Dossier régulièrement programmé , mais toujours déprogrammé à quelques heures des séances du tribunal. Au dernier épisode, en novembre 2020, les personnes en charge on fait comprendre à mon avocat que l’affaire avait été jugée mais qu’il ne pouvait être informé du verdict …
C’est ça l’image de notre République …Islamique !
Il y a, par ailleurs ,- soit dit en passant- comme une fixation sur mon parti et un acharnement sur ma personne, en termes de droit individuel du citoyen dénié. En effet, de tout le groupe des prisonniers politiques- civils et militaires de Walata de 1986 et par delà -, je demeure, aujourd’hui, le seul, vivant à l’intérieur, qui se voit refusé toute indemnisation et tout droit à pension. Pour des raisons de positionnement politique, manifestement …
Je reviens donc, encore une fois, Monsieur le Président, vous demander de dire le Droit qui, nous en sommes persuadés mes camarades et moi, s’il était dit, serait en notre faveur.
Veuillez croire, Monsieur, à nos sentiments déférents.
Samba Thiam
Président des FPC