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Deux clarifications à apporter. Une, concernant la politique de notre pays et l’autre sur le soufisme. Avant cette clarification, il faut rappeler certaines réalités de la politique de notre pays.La médiocrité rampante de nos politiques a fixé ses tentacules dans toutes les communautés de nos sociétés. Par conséquent, nous sommes tous, sans exception, comptables et responsables de la situation du pays. Ce fléau a été accéléré par le refus des leaders politiques, des religieux, des dignitaires et des citoyens de converger vers l’essentiel. Pour que cela advienne, il faut accepter de fixer les manteaux de la noblesse, de la fierté, du statut, entre autres considérations, à l’entrée du tabernacle de la sociabilité.
Faudrait-il accepter sa part de responsabilité ? Faudrait-il continuer à faire le transfert de culpabilité ?
La Mauritanie du système raciste peut-elle continuer avec les mêmes méthodes de gouvernance ? La Mauritanie de l’opposition doit-elle rester avec les mêmes stratégies de défense et de lutte ? Au confluent des discussions, que faut-il accepter et refuser pour arriver à l’essentiel et à la tranquillité dans le pays ? Après la résolution de nos problèmes, ceux qui tiennent à leurs « manteaux » peuvent les reprendre à la sortie du temple.
Premièrement, on va apporter une clarification sur la politique de notre pays. Dire que la division de l’opposition entraînera la victoire du système est différent d’appeler à voter pour le système raciste. Les questions sont limpides comme de l’eau de roche : faudrait-il voter pour un candidat de l’opposition qui est susceptible de perdre ? Ou bien faudrait-il boycotter pour empêcher le système de gagner ? Nous sommes tous en phase qu’une ampoule à incandescence enfoncée dans le sable ne produira jamais de lumière. Par conséquent, les politiques enfoncées dans la division permanente auront peu de chance de produire l’alternance. Voilà tout le sens de mes propos dans ma vidéo.
On part du principe, selon notre analyse sur la division des classes politiques, que le candidat sortant va gagner les élections. Malheureusement, les gens entendent ce qu’ils veulent entendre et refusent de réfléchir contre le cerceau. La réalité des choses, c’est qu’il faut toujours rappeler cette belle citation de Bernard WERBER, « L’important n’est pas de convaincre, mais de donner à réfléchir. » On fait le maximum pour donner à réfléchir en sortant des sentiers battus, du suivisme et du mimétisme dans tous les domaines. Par conséquent, on n’est plus engagé à faire la politique en apportant des analyses qui peuvent aider les politiques. Il ne s’agira pas d’une politique de suivisme. Notre apport aura accès à la conduite de changement et d’amélioration.
Deuxièmement, puisque les votes sont liés à la parenté, il faut définir la parenté sous l’angle des soufis. Le soufisme est une science qui s’occupe de la performance de la foi dans la religion musulmane. Cette science dépasse les aspects extérieurs pour se focaliser au centre de la profondeur de notre intimité. C’est la raison pour laquelle les interprétations externes de certaines valeurs sont susceptibles d’être en conflit avec les réalités du centre de notre intérieur. Il est très difficile d’être soufi dans des sociétés dans lesquelles les interprétations de certaines notions sont vides de sens. C’est une des batailles et des challenges les plus difficiles à relever en termes de conduite de changement et d’amélioration spirituelle. Les habitudes finissent par être VRAIES alors qu’elles sont FAUSSES. Dans ces types de sociétés, comment faire pour embarquer les individus dans le train de changement de paradigme de la FOI ?
À la question, qu’est-ce que la parenté ?, la réponse, selon les enseignements des soufis, serait : Il existe deux types de parents et leur interprétation et leur intégration dépendent de notre humanité. La petite parenté des êtres externes se limite à la cour familiale et aux liens généalogiques. La parenté au sens humain du terme, c’est de témoigner de l’existence d’autrui au centre de votre univers. Et qui dit témoignage convoque forcément la présence. Par conséquent, la parenté transcende les considérations religieuses, traditionnelles, sanguines, etc.@Yoo Alla Faabo!
Abdoul Khader GUISSÉ
Consultant, Informaticien
Certifié DPO et Méthodologie Agile.
