Communiqué IRA Beligique

On partage avec l’Ira mère ( Ira – Mauritanie) le fait que le président Mouhamed ould Cheikh El Ghazwani a initié une ouverture sur les opposants et les défenseurs des droits de l’homme mauritaniens et étrangers, qu’il a levé l’interdiction sur les rassemblements et activités des parties et organisations dont les militants subissaient l’oppression pour un simple rassemblement même s’il était organisé dans un bureau ou une maison, ainsi les opposants et les défenseurs des droits de l’homme bénéficient à présent, sous la gouvernance de l’actuel président de la participation des médias officiels qui mettent en lumière leurs activités et il y a également un arrêt des poursuites judiciaires à l’encontre des opposants aussi bien à l’intérieur du pays qu’ à l’extérieur.
Ainsi, l’engagement de la classe politique y compris le parti au pouvoir à mettre en place une feuille de route pour un dialogue national.

Malgré tout, nous IRA Belgique constatons que la Mauritanie connaît une détérioration importante dans le domaine des libertés et des droits publics, comme en témoignent de nombreux événements récents, dont certains sont toujours d’actualité. La majorité de citoyens ont été déçus par les promesses et les engagements non tenus du président Ghazwani, notamment ceux liés à la sauvegarde des leurs droits et de l’amélioration des services publics. 

1 – Dans la lutte contre l’esclavage et ses vestiges, le régime n’a pas pris de mesures concrètes et audacieuses dans ce domaine. Au contraire, M. Ould Sneiba, conseillé du ministre de l’éducation nationale a été licencié parce qu’il avait assisté à une conférence de presse de l’Organisation S.O.S esclaves, dont il a toujours été  membre.

Le régime met toujours les systèmes judiciaires et administratifs au profit des seigneurs féodaux qui pratiquent la servitude foncière contre les agriculteurs, notamment dans la région Trarza.

Un exemple entre autres ,le feuilleton de l’affaire Ksseiba 2 où une personne a affirmé avoir acheté des terres agricoles à son maire, Yacoub Ould Moussa Ould Cheikh Sidya, terres qui ont été expropriées à ceux qui les avaient cultivées pendant plusieurs générations sous prétexte que l’administration coloniale française a accordé ces terres à la famille Cheikh Sidya. Ce qui Laisse ces agriculteurs sans protection pourtant normalement garantie par la loi et la Constitution ,tout au contraire les autorités et le pouvoir judiciaire se sont rangés du côté des nouveaux occupants et les ont même emprisonné, dont M. Mohamed Mahmoud Ahmed Warzak, qui a 75 ans. Actuellement deux de ces agriculteurs : Babe Ahmed Ould Aswaid Ahmed Ould Sayed Mohamed sont toujours emprisonnés à Rosso depuis dix-huit jours.

2 – Concernant le domaine de la liberté d’expression et de rassemblement. 

Ce domaine a également connu un déclin dangereux, comme en témoignent des faits dont l’écho choquant résonne encore dans l’esprit des citoyens, comme le crime odieux de Zouerate contre la jeunesse pacifique de « Mon environnement est en danger » (29 novembre 2020) et la violence injustifiée des forces de l’ordre à l’encontre des femmes de Teverit  et la répression subie par les manifestants à Ferella (M’Bagne le 22 février2021), manifestation contre la confiscation par l »État de leurs terres qu’elle a attribué à d’autres personnes, répression à l’encontre des étudiants ainsi qu’à l’encontre des femmes créancieres de Cheikh Al-Rida, et aussi à l’encontre d’un grand nombre de personnes, victimes d’injustice ainsi que ceux qui réclamaient des services publics comme l’eau et l’électricité.

La répression contre les manifestants le vendredi 18 juin, qui réclamaient la sécurité, ainsi que le refus d’octroyer une autorisation pour une marche que le parti Tawassoul et autres partis d’opposition avaient l’intention d’organiser le vendredi 25 juin 2021,  autre manifestation réclamant la sécurité pour les citoyens, une sécurité qui a connu une dégradation significative ces derniers temps, et l’échec du régime à suivre une approche efficace pour arrêter les agressions aux couteaux qui ont coûté la vie à plusieurs citoyens poignardés. 

Dans le domaine de la liberté d’expression, un grand nombre de blogueurs et de journalistes ont été arrêtés, d’autres harcelés en plus de voir leur matériel confisqué. 

Une autorisation a été retirée, qui avait été accordée au parlementaire Mohamed El-Amine Sidi Mouloud, pour organiser une conférence le jeudi 24 juin 2021, avec la participation des députés El-Eid Mohameden et Kadiata Malick Diallo. 
On constate aussi que la décision approuvé concernant la reconnaissance des parties et organisations demeure en suspens et laisse penser à une stratégie du jeu politique servant à hypnotiser plusieurs parties d’opposition.

3 – Dans le domaine de la citoyenneté.

 Des dizaines de milliers de citoyens sont toujours privés de leurs papiers d’identité en vertu des lois et du nouveau système d’état civil, et par conséquent la privation de nombreux droits dans le domaine de l’éducation, des soins de santé, des déplacements et de l’assistance sociale, pour n’en citer que quelques-uns. De plus, la loi sur la double nationalité récemment ratifiée par le gouvernement va créer des citoyens de « second degré », privés d’occuper des postes dans le gouvernement , du droit de se présenter pour un siège au Parlement, entre autres, ce qui exclut un large éventail de composantes de la société, en particulier l’élite noire, qui a été parmi les premiers immigrés en raison des meurtres et de l’exclusion dont ils ont été victimes, et avec cette loi, cette élite est soumise à l’oppression de l’État pour la quatrième fois. On peut remarquer que chaque régime arrivé au pouvoir cherche à laisser son empreinte de persécution envers cette élite. Le régime de Daddah l’a exclue avec le projet d’arabisation. Sous le régime de Ould Taya, elle à été victime de tueries et de déportations ,avec Ould Abdel Aziz, des milliers d’entre furent privés de leur citoyenneté par le nouveau système d’état civil et aujourd’hui avec la loi de Ghazwani sur la double nationalité. 

Nous, IRA Belgique dénonçons cette dégradation grave des droits de l’homme et la confiscation des libertés en Mauritanie. 

Nous demandons au régime Ghazouani de reconsidérer ses politiques dont l’accumulation peut conduire à une réelle menace pour la cohésion sociale, aussi, nous exigeons également la libération immédiate des détenus de Kasaiba 2 et de rétablir la justice en leurs rendant leurs terres et en les protégeant des seigneurs féodaux qui ne cessent de les convoitées sous prétexte que ces terres sont un don de l’administration coloniale alors même qu’une loi stipule que les décisions de l’administration coloniale française ne sont plus valables et nulles. Nous appelons également les parlementaires à ne pas voter la loi sur la double nationalité à moins qu’elle ne garantisse le plein droits de citoyenneté aux personnes concernées. 

Que Dieu protège la Mauritanie.

Hacen Abbe Président du bureau exécutif d’IRA Belgique.

Bruxelles, le 25 juin 2021.

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