- Saidou Wane
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Quelques jours après la parution d’un rapport sur la liberté d’expression en Mauritanie, le pays vit une semaine noire concernant les droits humains. En effet, on dénombre 3 procès en moins d’une semaine à l’encontre de 23 prisonniers de conscience.
Le jeudi 29 juillet 2016, le procureur général de Nouakchott a requis la sanction maximale (3 ans) pour deux individus qui avaient revendiqué, devant des caméras, la libération d’un autre détenu d’opinion condamné à 3 ans de prison, une quinzaine de jours plus tôt.
A l’énoncé de ce premier verdict, cinq militants avaient également exprimé leur mécontentement, pacifiquement, au Palais de Justice de Nouakchott. Ces cinq militants ont été immédiatement incarcérés, leur procès est prévu pour le lundi 1er août 2016.
Pas moins de 48 heures plus tard, le mercredi 3 août 2016 s’ouvrira le procès des 13 militants de l’IRA , organisation anti-esclavagiste reconnue par la communauté internationale. Des sources fiables indiquent que certains des militants ont été victimes de traitements inhumains et dégradants durant leur détention, au commissariat ainsi qu’en prison.
Les accusés, actuellement incarcérés, sont des militants pacifiques issus d’organisations ou, de simples citoyens, engagés sur les questions sociétales.
Ces rafles envers les activistes du pays sont sans précédant en Mauritanie et en violation totale des accords internationaux signés et ratifiés par la Mauritanie.
L’AMDH condamne ces procès d’ordre politique et rappelle son indéfectible attachement à la liberté d’opinion qui constitue le pilier fondateur d’une démocratie aspirant à la stabilité et la modernité.
Nouakchott le 01/08/2016