Chaque jour est une journée internationale des droits de la femme

Stendhal, fait partie de l’un des défenseurs de l’égalité des sexes, alors même s’il vivait dans une société occidentale ou la domination masculine était de règle. « L’admission des femmes à l’égalité parfaite serait une marque la plus sûre de la civilisation, et elle doublerait les forces intellectuelles du genre humain ». Ce passage a une résonnance particulière sur les droits de la femme.

En Mauritanie, la lutte contre les discriminations et les inégalités entre les hommes et les femmes doivent être une cause nationale. Le 8 mars est une journée de manifestation à travers le monde, notamment en Mauritanie. C’est l’occasion de donner un point de vue situé, de faire un bilan sur la situation des femmes mauritaniennes qui veulent exprimer et faire partager leurs angoisses, désespoirs, désarrois, plus particulièrement leurs colères afin de résister aux pressions sociales et obtenir leurs droits de travail et de l’éducation. 

Chaque jour est un 8 mars, dit-on ! Chaque jour est une journée internationale des droits des femmes, dit-on ! La journée internationale de la femme trouve son origine dans les luttes contre toutes les formes de violence et de travail forcé. Car, elle consiste à améliorer les conditions de travail et lesdroits des femmes. Étant donné, qu’elles sont toujours assignées à des postes stigmatisants à travers leurs carrièresqui les empêchent de contourner ou briser le plafond verre. 

En Mauritanie, le statut des femmes est un sujet sur lequel qu’on s’est beaucoup étendu. Mais quelquefois, elle faitl’objet d’un traitement particulier quand il s’agit de leurs représentativités dans les espaces publics et dans lesadministrations étatiques. Ainsi, les difficultés pour décrocherdes concours dans les secteurs administratifs, notamment les ressources humaines, pourtant des domaines très féminiséstraditionnellement. Beaucoup d’entre elles ne constatent pas suffisamment l’amélioration de leurs conditions d’existence etsont surreprésentées dans le domaine de la santé. Bien qu’ellessoient de plus en plus éloignées et largement sous-représentées dans le secteur politico-juridico-médiatique. Qu’il n’en demeure pas moins qu’il reste beaucoup de travail à accomplirafin de combler l’absence marquée des femmes dans ces secteurs.

Mamadou Lamine Kane®️

 

En matière dégalité entre hommes et femmes, ces dernières n’occupent pas les mêmes emplois que leurs collègues masculins. Peu d’entre elles sont dans les instances décisionnaires, à cela s’ajoutent des agissements discriminatoires et visions stéréotypées sur la scène politique(mais pas uniquement…). Peu qui d’entre elles occupe despostes ministériel, parlementaire, conseillère et présidente d’une partie politique. Cette façon grandissante de voir les choses se heurte vite à certaines limites qui font que les choses sont plutôt inégales en Mauritanie. La question est de savoir : Pourquoi les femmes ne sont pas mieux représentées dans les fonctions publiques alors que chaque jour elles revendiquent leurs droits ; et chaque 8 Mars elles manifestent pour leurs ancrages dans les instances mauritaniennes ?

Le niveau de scolarisation des filles

Aujourd’hui encore constatons qu’en Mauritanie, la scolarisation des filles demeure inférieure à celle des garçons.Ces derniers aussi bénéficient moins d’une éducation de qualité dans leur trajectoire scolaire, jusqu’à leur obtention du brevet et de baccalauréat. En Mauritanie, « si les filles n’ont quasiment pas rattrapé les garçons en matière de taux de scolarisation dans le primaire, la situation est bien différente dans les établissements secondaires puisque 93% qui y sont rentrées n’obtiendront pas un encadrement scolaire poussé ».(Enquête l’évolution de la scolarisation des filles en Mauritanie, parue 2012).

On ne peut pas nier que le système éducatif mauritanien a connu ces derniers temps un recul considérable, qui handicapele parcours de toute une jeunesse, en particulier les filles. Bien qu’avec l’absence de l’encadrement pédagogique, le taux de l’analphabétisme en résonnance avec des pratiques ménagères(autrement dit, tâches domestiques) et mariage précoces’élargissent de manière croissante. Beaucoup d’entre elles ne parviennent pas à poursuivre leurs études supérieures.S’associent à cela, plusieurs difficultés de décrocher lepremier emploi dans la fonction publique. Dans le même sens, l’échec scolaire des jeunes filles et l’exclusion partielle des femmes dans certains milieux professionnels se multiplient. Àl’exception, certaines femmes considèrent qu’aucun défi ne peut être surmonté sans une éducation poussée. De même, le principe de droit de l’Homme ne peut se réaliser sans le respect des droits des femmes dans tous les domaines, notamment scolaire qui permettra de réduire les profondes inégalités sociales qui perdurent en Mauritanie.

Mamadou Lamine Kane®️

 

 

Les bonnes habitudes se perdurent

Historiquement, la femme mauritanienne est décrite comme une entrepreneuse dans tous les domaines. D’autant plus, qu’elles ont un certain besoin d’autonomie en dehors de la cellule familiale, nont pas le droit de célébrer chaque 8 marspour manifester leurs mécontentements vis-à-vis des politiques ségrégationnistes à leur égard. Mais aussi d’émanciper et de contribuer durablement à la constructiond’une Mauritanie de demain pour qu’elle soit un pays deliberté et d’égalité. 

Au niveau institutionnel, malgré des timides respects, les droits des femmes sont piétinés chaque jour et chaque 8 Mars. Tant bien que mal, chaque journée internationale des femmesles mauritaniennes manifestent pour mettre fin aux pratiquesnéfastes : excision, mariage précoce. S’ajoutent à cela : harcèlement sexuel, violence conjugale, entre autres... Bien évidemment, la tradition vaudrait que les droits des femmes soient garantis, lorsqu’elles sont victimes des traitementsparticuliers, discriminations au travail, inégalité salariale ;qu’elles expriment leurs vives voix pour le respect de leur dignité. La logique voudrait que le droit s’exprime chaque jour dans les rues, dans les avenues, dans les boulevards, dans les administrations et partout sur le territoire Mauritanien.

Plusieurs textes sur l’égalité hommes/femmes sont à peine à appliquer, notamment la loi qui encourage les femmes à accéder aux fonctions des élections régionales, municipales et législatives. Quelques collectifs des femmes qui luttent pour leurs droits, aujourd’hui ont plus besoins de la pratique des lois relatives à la parité femmes/hommes. En Mauritanie, les bonnes habitudes se perdurent chaque jour et chaque 8 mars pour le respect de nos braves femmes et leurs droits des acquis sociaux en vue d’une conquête de l’égalité parfaite.

  

Abdoulaye SY

abdoulayesy168@gmail.com

Lyon / Région-Auvergne-Rhône-Alpes

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