Aucune requête mauritanienne déposée à la Cour africaine des droits de l’homme et des Peuples

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Le président de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), M. Sylvain Oré, a déclaré qu’aucune requête mauritanienne n’a été soumise au niveau de son institution, malgré que la Mauritanie ait ratifié la Charte de création de la Cour en 1998, ainsi que le Protocole.

Dans un entretien avec RMI-info, le juge Oré a déclaré être informé de la situation des droits de l’homme en Mauritanie. Avisé des différents procès politiques en Mauritanie, notamment celui du jeune bloggeur Ould Mkeithir, le juge d’origine ivoirienne a assuré que son institution est disposée à recevoir toute requête d’un citoyen mauritanien, dès lors que toutes les procédures juridiques en Mauritanie auront été épuisées.

La Mauritanie a ratifié le Protocole le 19 mai 2005. L’article 5 du Protocole indique que la Cour peut recevoir des plaintes et/ou des demandes qui lui sont soumises, soit par la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, soit par des Etats parties du Protocole, soit encore par des organisations intergouvernementales africaines. Au mois de septembre dernier, en collaboration avec la Coopération Allemande (GIZ), la Cour Africaine a organisé une formation sur les droits de l’Homme à Arusha – où se trouve son siège – à l’intention de 40 journalistes africains.

Le Président de la Cour, Sylvain Oré, a souligné dans son discours d’ouverture: « si j’ai décidé de vous réserver ce premier discours après mon élection en tant que Président de la Cour, c’est parce que je suis convaincu du rôle important que les journalistes et les organes de presse jouent en matière de protection des droits de l’homme ». Il a insisté sur le rôle essentiel que jouent les journalistes dans la dénonciation des violations des droits humains, tout en rappelant qu’« il est évident que la liberté d’expression – bien qu’étant un droit fondamental de l’homme à part entière – n’est pas sans limite. Je suis convaincu que, grâce au respect de la déontologie et au professionnalisme dans l’exercice de votre métier de journaliste, vous pouvez contribuer à l’édification d’une société meilleure » a-t-il indiqué.

15182351_10205350572324326_1356635843_oDeux journalistes mauritaniens ont pris part à cette rencontre pour présenter l’expérience de journalisme créatif en se basant sur le phénomène du Chitari rappé (JTP rappé) et sur la web-radio rmi-info.com.

La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) est le principal organe judiciaire chargé de la protection des droits de l’homme en Afrique. Il a été établi par un protocole à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples en 1998 et les juges ont d’abord été élus en 2004 après l’entré en vigueur du protocole. La Cour se compose de onze juges élus pour un mandat de six ans, renouvelable une fois. La CAFFHP a statué sur plusieurs dossiers, notamment ceux du journaliste burkinabé Norbert Zongo et de Saif-El-Islam Khadaffi.

Bâ Sileye
sileye87@gmail.com

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