Pour une réforme du système éducatif, la base de toute révolution (saine et constructive)

16650526_1090030161124108_1282154558bbb_n« Aller à l’école, apprendre à lire et écrire est un droit dont tous les enfants doivent bénéficier. L’éducation doit passionner tous les enfants : filles ou garçons ont le droit d’accéder à un enseignement gratuit et de qualité ». Par l’éducation, se dessine l’avenir de toute une génération. L’école est avant tout un lieu où se forme des jeunes, où on les prépare à devenir de bon citoyen, à servir leur pays.

Les premiers responsables sont les parents.

La plupart du temps les parents croient se dédouaner de toute responsabilité quand ils conduisent leurs enfants à l’école. L’éducation familiale a une très grande influence car l’enfant grandit dans cet environnement. Élever un enfant exige une observation intelligente et un soin attentif. L’enfant n’a pas de conscience de classe ou de race c’est son milieu familial ou scolaire parfois tous les deux à la fois qui lui inculque le sens du particulier. Il est alors du devoir des parents de veiller à ce que le comportement de l’enfant soit en accord avec les valeurs de la société dans laquelle l’enfant grandit. Il ne s’agit pas que de transmettre à son enfant des valeurs qui relève souvent de l’éthique mais croiser toutes ses valeurs avec les réalités d’une société complexe et en pleine mutation. Dans la maison, il est impératif de donner à l’enfant la parole, l’écouter, l’informer, le responsabiliser, lui donner des vertus de la curiosité, respecter ses passions et l’accompagner dans la réalisation de ces derniers. Il est plus facile de garnir un enfant dans ce qu’il aime que de lui contraindre à avoir de la passion pour telle ou telle chose parce qu’il sera mieux payé ou qu’il aura un bon poste.

De plus, il est nécessaire d’apprendre à l’enfant à mettre en valeur ce qu’il aime plutôt qu’être dans le conformisme et le suivisme social. Pour un meilleur accompagnement des enfants, les parents concernés pourront joindre des groupes de parents d’élèves, qui tout au long de l’année se rencontrent et échangent sur la qualité des enseignements afin d’émettre de possibles réformes ou doléances qui seront soumises aux directeurs d’école ou aux élus à chaque fin d’année.

De la responsabilité des enseignants

Être éducateur relève d’une très grande imputation pour une durée minimum d’un an. L’enseignant est garant d’une personne neutre et innocente et sa tâche est de former cette personne. Dans le court terme, il est facile d’être le premier à former un enfant, on l’imprime d’informations. Et puisque l’enfant est dans l’incapacité d’être contre ou pour par manque d’esprit critique, il le prend souvent comme des vérités absolues. Mais dans le long terme, on endoctrine la conscience de toute une génération sur sa façon de se tenir hors et au sein de la société, le choix de vie des élevés, leurs relations avec les hommes, leurs rapports avec la nature et/ou avec la science et la technique.

Un éducateur quand-il élève et éduque un enfant ne fait en cela que le tiers de sa tâche. Il doit des hommes à son espèce et il doit à la société des hommes intègres et sociaux, il doit des citoyens à l’état. Les éducateurs doivent être dans la quête permanente de connaissances, de nouvelles approches afin d’adapter les méthodes d’enseignement au contexte socio-économique du milieu dans lequel l’établissement est implanté. Sortir avec ses élèves hors de la classe, leur faire découvrir la vie au tour des villes (les mairies, les ministères, les équipements urbains…), revoir avec eux ses institutions sous un autre aspect. En milieu rural (les paysages, les différents types de végétation, les activités socio-économiques), une rencontre physique avec l’histoire et la géographie de leur espace de vie plutôt que de passer son temps à leur reproduire des théories interminables souvent très loin des réalités. L’enseignant doit suivre ses élèves, comprendre l’attitude, le comportement de chaque élève, respecter le niveau de chacun et donner le goût d’avancer et de la réussite à ses élèves. Éliminer ce système classique qui consiste à donner toute l’estime aux meilleurs de la classe, toute méthode qui classifie les enfants selon leurs aptitudes ne fait que mettre en relief leurs différences et de ce fait génère et encourage les divisions dans la société. À l’école, les enfants ne doivent pas y trouver de la compétition mais plutôt un lieu d’acquisition de savoir-vivre et de savoir-faire.

Cependant la décision politique reste centrale.

L’éducation relève d’un droit universel. L’État doit être un acteur probant dans l’éducation. Il doit veiller à ce que toutes ses filles et ses fils partent à l’école. De ce fait, réunir toutes les mesures politiques afin de faciliter l’accès à l’éducation car elle fait partie des services sociaux de base et ne pas être instruit est un handicap dans un monde qui avance à une vitesse monstrueuse, savoir lire et écrire est devenu une nécessité. Il est impératif d’avoir des écoles avec des équipements modestes. Bien former les enseignants dans des conditions qui leur permettent de mieux consolider leurs fonctions relève de l’implication des pouvoirs étatiques. Pour s’assurer que tous les enfants disposent d’enseignants de qualité en mesure d’enseigner aussi bien dans leur langue que dans les langues officielles, il est plus judicieux de mettre en place une politique décentralisée de recrutement des enseignants dans le cadre de la politique promouvant l’utilisation des langues nationales dans le secteur de l’éducation. Au niveau local, les élus (maires, députés…) doivent effectuer une tournée des établissements scolaires à la rentrée et en milieu d’année scolaire, de rencontrer les enseignants ainsi que les élèves, de faire part de leurs manquements et de se concerter avec eux pour y remédier au plus vite.

Si nous voulons construire un modèle de société fiable et durable, nous devons insister sur l’éducation de nos enfants. De ce fait, il ne s’agit pas que de leur transmettre des connaissances théoriques et pratiques mais aussi de leurs permettent de devenir des citoyens modèles capable quelques soit les circonstances de relever le défi de leurs temps.

D’emblée, l’éducation citoyenne doit être l’affaire de tous, est enseignant tout celui qui dans sa maison, dans son quartier, dans son village, appel au respect de la chose publique (à l’environnement), à la défense de l’intérêt générale, à une responsabilité citoyenne.

Conscient de leurs responsabilités partagées, les acteurs du système éducatif sont dans l’obligation morale d’unir leurs forces pour que l’éducation des enfants soit une réussite et nous pourrons en ce moment assurer à nos enfants un avenir meilleur.

Vive l’éducation pour tous, une affaire de tous !!

SALL Abdoulaye: Penseur libre, coordinateur du programme citoyen « Citoyenneté-Action- Jeunesse » C.A.J

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