Pour qui nous prennent les politiques ?

Manifestement, nous nageons dans une campagne électorale où les promesses scintillantes jaillissent de partout. C’est le moment idéal de faire rêver, de duper.
Tous les moyens sont bons pour vu que l’objectif soit atteint. Tous les « damnés » ont la même aspiration : sortir de leur « enfer ». Alors pour gagner l’estime et l’admiration de la masse qui tire le diable par la queue, il faut recourir à la rouerie et à la démagogie.

Il n’est nullement besoin d’avoir recours à d’interminables séries d’exemples pour souligner la malhonnêteté de l’écrasante majorité de nos candidats. Nous n’avons point besoin d’expert en géopolitique pour nous démontrer qu’ils nous prennent pour un bétail électoral voire des sots complets. C’est obvie ! Ils nous prennent pour des bêtes affamées à qui il faut donner du foin à brouter pour les avoir dans son enclos. Ils s’engagent pour tout excepté pour le changement, pour le bien-être de la société.

Moult individus dépourvu des connaissances en politique se portent candidats aux élections municipales, législatives ou autres. Ils arborent de beaux sourires captieux. Ils font arme de tout pour s’acheter bonne conscience soit en s’affichant avec leurs voisins pauvres à qui ils n’ont jamais donné à manger soit en offrant des kits scolaires à des jeunes écoliers ou alimentaires aux nécessiteux.
Certains, faute de ne trouver une ruse plus subtile pour attirer la confiance des autres, s’improvisent en pseudos avocats des opprimés et des indigents. Ils tiennent des allocutions et oublient qu’on ne construit pas une société avec des harangues qui n’ont d’acception que dans leur sournoiserie.
Dans le passé combien de candidats ont parlé au nom des pauvres et jeté aux orties toutes leurs promesses une fois élus ? La liste est longue !

Beaucoup ignorent que tout engagement qui renvoie à une implication suppose la prise de conscience de ses responsabilités. Avant de s’engager, il essentiel de s’interroger sur sa responsabilité vis-à-vis de soi-même. Si l’on ne peut pas tenir un serment à l’endroit de soi, il vaut mieux renoncer à sa candidature.

À l’approche des élections, une kyrielle de « damnés » se métamorphose en griots. Ils brûlent de l’encens telles des filles de joie devant des politicards pour des bric-à-bracs, des sommes modiques et vont de porte en porte afin de demander aux gens de voter pour les candidats qui ont promis de les engraisser une fois qu’ils auront atteint leurs objectifs.

Mes chers compatriotes ! L’heure est de nous réveiller de notre léthargie, on ne construit pas un monde durable avec des rhapsodies griotiques. Louer un candidat ne le rend pas meilleur que les autres, n’accoise pas non plus notre appétit de couler des jours heureux.

Je pense qu’il est nécessaire de passer à la moulinette le passé de chacun d’entre eux pour savoir s’il s’était investi tant soit peu pour l’intérêt du peuple quelques années avant qu’il ne nourrît le dessein d’être maire, député ou je ne sais quoi. Peu tiendront à cet exercice !
Je déplore cette manière indigne de ne se lever qu’à deux mois ou trois avant les élections ( parce qu’on veut devenir ceci ou cela ), de vouloir prendre part à la gestion de la cité.

Soyons vigilants, mes chers compatriotes, à ne pas nous laisser prendre à leurs injonctions. Je ne vous apprends rien en vous rappelant qu’un réformiste dans l’âme n’attend pas longtemps pour apporter remède aux maux et pour corriger les abus criants de sa société.

En fin, j’exhorte la population de voter utile, de dire non au favoritisme et au clientélisme politique. Ces fléaux qui nous ont entraînés depuis belle lurette dans la fange et dans la misère.
Chaque candidature doit être passée minutieusement en revue pour s’assurer que l’on vote important.

Je suis avec ceux qui joignent la parole à l’acte, non avec ceux qui essayent de nous assujettir par la communication.
Votez utile, c’est la première pierre de la mise en œuvre d’une architecture salvifique.

Salihina Moussa

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