LUMIERE SUR L’INCIDENT DE DIAGUILY

1.       Ce n’est pas un domicile qui a été incendié mais plutôt un stock de foin et pas plus. Par conséquent, les biens matériels de cette famille sont intacts et gardés par la Police au moment où j’écris ce texte.

2.       L’auteur de l’incendie (le pyromane) n’est pas formellement identifié parce qu’il faisait nuit. Toutefois, il semblerait qu’il s’agit d’un homme et non l’une des femmes qui s’étaient rendues au domicile de la victime qui, d’ailleurs, était à ce moment à Gouraye.

3.       Cet incident n’est pas survenu parce que cette femme a contesté son statut social mais plutôt par suite d’insultes qu’elle aurait proférées contre des gens sur les réseaux sociaux. Malheureusement depuis plus de 4 ans, au nom de la lutte contre  l’esclavage en milieu Soninké, des éléments de la Diaspora ont entrepris une campagne d’insultes contre ce qu’ils appellent « les Féodaux ». https://rusbank.net/offers/microloans

 

Même s’il faut supposer que les Soninkés sont les « plus grands féodaux au monde » comme se plaisent à le clamer tout haut leurs détracteurs, je pense qu’une juste cause comme l’Esclavage ne se défend pas en proférant les insanités les plus grossières que nous avons l’habitude d’entendre sur les réseaux sociaux, souvent adressées à des individus ou à des familles citées nommément.

 

En ce qui concerne, précisément le milieu Soninké du GUIDIMAKHA en général et celui du Village de DIAGUILY en particulier, nous défions quiconque, qu’il soit une autorité étatique en poste dans cette région ou un simple citoyen, de dire qu’il a été témoins, ne serait-ce qu’une fois  de pratiques esclavagistes. Nous défions quiconque, ressortissant du GUIDIMAKHA, de dire qu’il est un esclave et qu’il est traité comme tel. Nous le disons tout haut, sans aucun risque d’être démenti que l’Esclavage n’existe plus au GUIDIMAKHA et que cette pratique abjecte est loin, très loin derrière nous. Elle appartient à la vieille histoire. D’ailleurs, les initiateurs de cette campagne d’insultes, sachant que leur cause est fausse, réclament, entre autres, la CHEFFERIE TRADITIONNELLE DES VILLAGES, l’IMAMAT DES MOSQUEES, l’ABOLITION DES TRADITIONS, etc…

Ces raisons sont encore plus stupides que la lutte contre un prétendu Esclavage dans la mesure où la CHEFFERIE TRADITIONNELLE, l’IMAMAT DES MOSQUEES n’ont aucun rapport avec le statut social des détenteurs de ces rôles. 

Il existe des localités au GUIDIMAKHA et dans d’autres régions Soninkés où les Chefs de Village sont d’anciens esclaves ou des gens d’autres castes.

 Le rôle d’Imam n’est pas exercé par toutes les familles maraboutiques mais par des familles maraboutiques ayant contacté un pacte avec la famille fondatrice de la localité au moment de la fondation de celle-ci  ou même bien antérieurement à cette fondation. Pour être plus précis, ces pactes, pour la plupart, remontent après l’éclatement de l’Empire du Ghana, plusieurs siècles avant l’avènement de l’esclavage en milieu Soninké vers la fin du 19ème siècle, début 20ème siècle. Nous précisons que l’esclavage est une tare sociale qui n’a jamais existé en milieu Soninké dans la mesure où vous ne verrez nulle part des esclaves portant des patronymes authentiquement Soninké.

 

L’Esclave en milieu Soninké était essentiellement un outil de production agricole. Par les temps qui courent tous les bras valides ont émigré vers l’Europe, l’Amérique l’Asie, etc… à la recherche de l’argent. C’est cette émigration qui a permis à cette composante nationale d’acquérir, non pas seulement les moyens de leur subsistance, mais aussi des fonds investis dans le domaine immobilier tant au village qu’à  Nouakchott. 

Allez au GUIDIMAKHA ! Vous aurez l’impression que vous n’êtes pas en Mauritanie. Tous les soninkés mangent à leur faim et disposent d’un toit. Ils se sont substitué à l’Etat en construisant et en équipant  eux-mêmes leurs écoles, leurs dispensaires, leurs mosquées, leurs barrages, leurs sondages d’eau etc…Ils contribuent à la Construction nationale devenant ainsi des agents de développement. Leur apport en devises représente, à coup sûr, un pourcentage important dans la constitution du PIB.

Vous ne rencontrez dans les rues de Nouakchott ou ailleurs un mendiant soninké qui vous tend la main et vous dit « nkou ou Sadgue ».

A la lumière de ce qui précède, la Communauté Soninké est, le moins que l’on puisse dire, solidaire, organisée et imbus d’un humanisme rare ailleurs. Dans une Société de cette marque l’esclavage n’a pas sa place. La tournée du Commissaire au GUIDIMAKHA n’a révélé qu’un seul cas d’esclavage qui, j’en suis sûr, n’a pas été rencontré dans un village Soninké.

 

La campagne d’insultes en cours a été initiée par des Cadres sur place en relation avec des éléments de la Diaspora. Elle est devenue un fonds de Commerce pendant que les innocentes populations s’entre déchirent. Elle a atteint aujourd’hui des proportions inquiétantes.

En conséquence, l’État doit jouer sa partition pour que cesse cette situation.

Service de Communication de l’Union des Associations Soninkés pour la Solidarité et le Développement du Guidimakha (UASSDG)

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