Le Sommet Afrique-France: Mamoudou Ibra Kane met en garde contre une déstabilisation en série

Le directeur général du groupe Emédia, Mamoudou Ibra Kane a déclaré que le Sommet Afrique-France, qui s’est tenu le 08 octobre à Montpellier, pourrait être « une source de déstabilisation » dans toute la région de l’Afrique l’Ouest. S’exprimant en direct dans l’émission Intérêt Général de la chaîne ITV, l’éditorialiste sénégalais a indiqué que la démarche française à travers ce sommet est « sujette à caution et à question ». Il a laissé entendre que cette rencontre, qui exclut les chefs d’éÉtats africains, n’a pas encore dévoilé tous les plans de la France, en martélant, que ce n’est pas à la France de dicter les sujets de révision avec l’Afrique sans ses dirigeants. Il s’est interrogé d’ailleurs sur l’absence de certains membres de la société civile africaine comme les activistes qui appellent à la fin du FCFA et la France Dégage.

Selon lui, le Président Macron a bien choisi la société civile avec laquelle, il a voulu s’entretenir mais qu’il ne se leurre pas en espérant que celle-ci pourrait enclencher un changement sans les dirigeants africains.

Paris met en place un fonds pour la démocratie doté de 30 millions d’euros, répartis sur trois ans. Macron a également annoncé un fonds d’amorçage de 10 millions d’euros pour soutenir les start-up africaines. Une continuité des initiatives déjà engagées depuis 2018.

Mamadou Ibra Kane considère que la posture de Macron dénote d’un manque de respect notoire à l’égard de ses homologues africains. Il a ajouté que l’attitude de ce dernier, ces derniers temps avec certains pays comme avec le Mali, l’Algérie et le Burkina Faso révèle bien le mépris du président français.

Enfin, il a appelé à la vigilance des présidents africains tout en les invitant à diversifier leurs partenaires notamment avec l’Inde, la Chine, la Turquie et la Russie. Il a suggéré aux dirigeants du Continent à recevoir leurs homologues occidentaux lors des Sommets de l’Union Africaine (UA) afin de discuter d’une seule voix sur la révision des termes du partenariat.

Prés de 3000 activistes des sociétés civiles et entrepreneurs africains ont pris part à la 28ème édition du Sommet Afrique-France dans son nouveau format. Des intervenants ont fustigé tour à tour le « colonialisme », « l’arrogance » ou le « paternalisme français ». Le président français a été interpellé sur l’ambiguïté de Paris vis-à-vis des troisièmes mandats présidentiels. La présence française au Mali n’ a été remise en question.

La rédaction

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