Le général Ely Zayed Ould M’Bareck, un présumé tortionnaire proposé à la tête de la MINUSCA

Selon plusieurs témoignages des rescapés, le général Ely Zayed Ould M’Bareck proposé à la tête du commandement de la  Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) est impliqué dans la disparition et l’exécution de plusieurs militaires négro-mauritaniens. Celui qui prendra probablement la direction de la mission pour le maintien de la paix à Bangui était chargé dans les années 90 de convoyer des soldats négro-mauritaniens en transit à Zoueratt vers le secteur non autonome de Bir (SNAB).

Les mêmes témoignages ajoutent que les trois tortionnaires Bambi Ould Baya , Camara Abdallahi et Ely Ould Zayed Ould M’Bareck avaient procédé le 22 novembre 1990, à l’arrestation, tour à tour des officiers noirs du Secteur non autonome de Bir ( SNAB) Soumaré Abdel Aziz, Barry Alassane, Aboubecry Sy, Habib Oumar Ba et Sarré Yaya pour les conduire à F’deirick, au Nord de la Mauritanie.

Dans leurs témoignages, les rescapés militaires ont rapporté que le mois novembre 1990 a connu un intensif transfert des soldats noirs au SNAB sous la direction Ely Zayed OuldM’Bareck, lieutenant à l’époque des faits. Cependant, le commandant et préfet de Bir Moghrein, le colonel Ahmedou Bamba Ould Baya, et Camara Abdallahi avait entamé la permutation de certains officiers noirs.

Selon plusieurs sources, l’actuel général Ely Zayed M’Bareck a assisté à l’exécution par électrocution du lieutenant Sarré Yaya de Dabbé ( M’Bagne) en présence de Bambe Ould Bayé et Abdallahi Camara. Sarré Yaya a subit des tortures et des sevisses corporelles avant d’être froidement exécutés. À ce jour, seuls les trois tortionnaires connaîtraient le lieu de sa sépulture.

La décharge des premiers prisonniers militaires a eu lieu dans la compagnie 202 du bataillon 21.

Entre octobre 1990 et la mi-janvier 1991, les autorités ont arrêté arbitrairement environ 3’000 militaires afro-mauritaniens, alors accusés de « fomenter un coup d’État ». Selon les estimations, entre 500 et 600 d’entre eux ont été victimes d’exécutions sommaires précédées de torture et de détention au secret. Ceux qui ont survécu ont été libérés entre mars et avril 1991 à la faveur d’une grâce présidentielle. Cette période a plus tard été désignée sous les termes de « Passif humanitaire » ou « années de braise ».

Dans un communiqué publié lundi 16 août 2021, le Cadre de Concertation des Victimes des Événements (CC/VE) a déclaré qu’il « est incompréhensible et particulièrement choquant qu’un officier sur lequel pèsent de graves soupçons soit ainsi promu à des fonctions aussi élevées dans une Organisation internationale comme l’ONU, et de surcroit, en matière de maintien de la paix ».

La rédaction

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