SONINKARA, MA CHÈRE COMMUNAUTÉ, REVOYONS NOTRE LOGICIEL ORGANISATIONNEL !

Une pluie torrentielle s’abat sur mon cœur à l’heure où j’écris ces mots. Et me sens main morte à chaque fois que je spécule sur le sort de ma communauté. Celle qui depuis l’aube de son histoire n’a pas su établir des principes de justice, d’égalité et d’équité en son cœur. 

Désarmé que je suis, loin de la renoncer, je n’ai sans fausse modestie qu’une minable force de prendre ma plume, et même s’il le faut la tremper dans l’encre de Chine avec espoir de mettre des mots sur les maux des hommes sans défense traqués depuis belle lurette par des diktats qui refusent de s’avouer de nos jours décadents et révolus. 

«… Juste il est des vérités qui valent qu’on meure pour elles, mais aucune qui vaille qu’on tue en leur nom…,» affirme Émile Ajar. 

Alors qu’en est-il pour des choses qui ne doivent leur légende d’honneur qu’à l’opprobre ? De surcroît, quoi de plus honteux et de plus infâme que de voler le droit vie de ses frères ! La peur me ronge, mais elle n’est pas une bonne demeure alors je ne l’habiterai guère, une imminente guerre toque à nos portes, et les bruits de ses vacarmes rebattent nos lobes cependant l’insouciance nous gagne. 

D’aucuns attisent le feu et ne se demandent point que la mèche qu’ils allument peut embraser leurs propres demeures. D’aucuns veulent réprimer le mal et s’arrachent les cheveux et les dents pour s’enquérir des résolutions. Et d’aucuns s’autoproclament neutres. Ceux qui se taisent sont d’autant plus coupables que ceux qui sèment la zizanie. L’heure de la spéculation et la capitulation, n’a-t-elle pas encore sonné ? 

Oui, Capitulation ! Car ce serait malhonnête de ma part de dire que ma communauté n’est pas en guerre fratricide. Il est temps de capituler avant de brûler complétement nos vaisseaux. Jadis, nos ancêtres faisaient grand cas des traditions ignominieuses. Alors force est de constater que chaque chose à son temps et que les hommes doivent être en sempiternelle transformation. 

«Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements,» affirmait Charles Darwin. L’espèce n’est pas une exception. Donc malheureux sont ceux qui ne tirent pas profit des apports positifs du siècle présent. Il convient pour ne pas vivre à l’insu du temps d’accepter ses perpétuels changements. La mort dans l’âme, j’assiste à la dégradation de bonnes mœurs, de l’humanité au sein de cette communauté baignant dans un paradoxe inouï. 

J’aurais aimé être sous terre pour ne pas voir l’opprobre qui couvre le soleil. À présent que le souffle divin me berce, je n’ai qu’un devoir le refus d’être du côté de l’oppresseur quand bien même qu’il soit mon géniteur. Pour mieux vivre ensemble, il nous incombe de faire table rase de nos traditions et de ne garder du passé que des valeurs positives surtout celles qui sont relatives à notre identité culturelle. Il est temps nous pencher ensemble sur le miroir pour mieux regarder nos infirmités afin de les soigner.

Salihina Moussa Konaté

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