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L’UFP, à l’instar de toute l’opposition démocratique a toujours réclamé la reforme profonde, systématique et effective de la gouvernance du pays, totalement détraquée par des décennies de subversion économique, d’opacité de gestion, de trafic d’influence, de détournement, de vol des ressources matérielles et financieres du pays.
Le tout sur la base de l’impunité totale des crimes économiques, politiques et autres qui gangrènent notre société . La derniere décennie est, cependant, de toutes les précédentes, celle qui est la plus emblématique; celle qui vit arriver au pouvoir, sous le signe de la « lutte contre la gabégie », un clan dont la rapacité attestée par tous, hisse le pays aux premiers rangs des regimes les plus corrompus de la planéte. Aujourd »hui, le chef suprême de ce clan est sous les projecteurs pour une toute autre raison que celle pour laquelle il l’ a été pendant plus de 10 interminables années.
Aussi, avant même que ne s’installe son successeur, l’ UFP réclama t- elle, dans l’incrédulité de nombreux mauritaniens, à commencer par les soutiens ouverts ou cachés de Ould Abdel Aziz, un audit des comptes. L’ histoire, cette grande farceuse aidant, les rapports entre le sortant et ses « amis » s’ étant dégradés jusqu’ à l’ antagonisme, cet impensable » audit » était désormais possible.
Voilà donc l’ ancien Chef de l’ Etat convoqué par une commission d’ enquête parlementaire composé par tous les groupes présents au Parlement ( une premiere ), pour éclairer l’opinion sur ce quia été fait sous son autorité directe et exclusive, en se souvenant que c’ est lui même qui affirmait devant la presse nationale et internationale qu’il est l’Alpha et l’ Omega, le debut et la fin, de tout ce qui se faisait en matiere de gestion et d’utilisation des biens de l’ Etat. Qu’il s’ explique en public, en direct, devant le peuple. Rien en droit ne l’interdit. Et la morale l’ exige.
Gourmo Lô, Facebook 7 juillet 2020
