MAINTENANT, ARRÊTONS DE REVASSER !

Le lien entre les intellectuels et les hommes politiques n’est pas nouveau. Il a toujours existé et il continue de créer un environnement inondé de préjugés et de contrevérités, de caricatures et d’indexations. Heine avait bien souligné la dangerosité de cette relation contre nature entre ceux qui éclairent les peuples et ceux qui dirigent les peuples dans cette Allemagne bouillonnante du 18ème siècle. Le rôle des intellectuels n’est nullement de copiner et ou de s’allier avec les gouvernants. Son rôle se situe dans cette frontière entre la confiance qu’ont les gouvernés à l’égard du gouvernant et la morale politique du chef, c’est-à-dire le respect des principes, des pratiques et des croyances des peuples dans cette optique de répondre et de satisfaire les exigences des citoyens.

C’est ainsi que se définit réellement la politique et sa relation avec les hommes de pensée dans un cadre normatif.

La normativité de l’activité politique n’existerait qu’à partir du moment où la science politique deviendrait une science exacte, quantifiable. Platon l’avait bien souligné : La politique est ce qu’elle est et non ce qu’elle devrait être. Elle est régie par des forces invisibles mais présentes qui assurent la mobilité et la mutation de l’activité politique et de l’ensemble de la société. Le fait politique est un fait social intrinsèquement lié au fait social lui-même, c’est-à-dire que ce sont les politiques dans leur relation avec les intellectuels, les savants musulmans, les notables des castes des « nobles », les banquiers, les artistes et les traditionnalistes qui contrôlent et conduisent notre société.

Dans ces circonstances, il devient quasiment impossible de faire la différence entre la place du fait politique dans l’évolution de notre société et la mutation de celle-ci. Ainsi, Maffesoli montrait très bien la difficulté de parler de l’histoire politique ; parce qu’elle n’existe pas. Naturellement, nous nous rendons compte que si c’est le fait politique qui façonne le fait social, alors, le fait social lui-même n’existe pas. Ils sont relations, lié éternellement par ce lien qui lie les individus entre eux dans le but d’atteindre l’harmonie.

Logiquement, compte tenu de la présence accrue des intellectuels dans les sphères politiques qui, pour leur petit confort, proposent au peuple des informations biaisées, les intellectuels éclairés et honnêtes de tout horizon doivent descendre dans l’arène pour démasquer et déconstruire les manœuvres politiques et sociales du système de domination beïdane.

C’est ainsi que nous arriverons à expliquer à nos concitoyens le socle de notre existence c’est-à-dire vivre avec liberté et vivre avec fraternité. Nous avons tous droit à la vie et de jouir pleinement de nos droits. Nous songeons tous à ce que nos droits et libertés soient respectés. Nous songeons tous aux respects de nos libertés – la liberté de conscience, la liberté de s’exprimer sans une police de la pensée derrière chaque phrase écrite et chaque phrase prononcée.

Maintenant, arrêtons rêvasser !

Les dirigeants et les escrocs de toute nature ne rêvent plus depuis des lustres. Ils vivent en confisquant les rêves des autres. Ils n’ont aucune pitié, aucune compassion et aucune envie de changer. C’est dans cette finalité de permettre à notre peuple de vivre de son rêve, à notre pays de connaitre enfin la stabilité et à nos communautés d’admirer la beauté de leur spécificité que nous montrons la nécessité de l’activité intellectuelle pour combattre et démolir le système d’apartheid qui règne en Mauritanie.

KIDE Baba Galle

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