La rupture politique n’a pas eu lieu en Mauritanie

Si on se pose des questions sur le déroulement des élections présidentielles mauritaniennes. Revenir  sur le fait politique, économique et social, revient à s’interroger sur l’histoire politique du pays. Selon le nouveau ministre et porte-parole du gouvernement mauritanien, Sidi Ould Salem : «le gouvernement actuel est une continuité de l’ancien régime du président Mohamed Ould Abdel Aziz ». (Déclaration, 06 Aout 2019 à la sortie du conseil des ministres). Evidement la phrase du ministre n’est pas surprenante. D’autant plus que d’autres  déclarations des ministres et députés étaient à l’outrance.

A la lumière de cette présidentielle mauritanienne du 22 juin 2019, on constate que rien n’a changé dans la nouvelle Mauritanie de Ghazouani. Les annonces du candidat à la fonction suprême étaient prometteuses. Mais les actes ne suivent pas. La rupture de la formation du gouvernement habituel et la pratique de politiquement correcte n’a pas eu lieu. Les discours de l’illusion et de catégorisation des citoyens poursuivent son cheminement traditionnel. La Mauritanie nouvelle de Ghazouani est entre autre la Mauritanie ancienne d’Aziz.  Car  le changement promu est loin d’être opéré par les citoyens, plus largement par les observations de la vie politique mauritanienne. Le Dauphin qui se cache derrière l’ancien président des pauvres ne pose pas véritablement les jalons de son chantier politique. Or le président active publiquement ces vraies politiques de discriminations dans les concours, spécifiquement  dans la fonction publique et dans l’armée.

Le Dauphin et son prédécesseur  ont  la même vision de la politique de centralisation. Leurs agissements étaient dans l’entourage militaire et des concours de recrutement communautaire. Cela renforce la tension entre les différentes communautés.  La logique voudrait que le président réponde à des questions légitimes et prioritaires des concitoyens : la question des droits  de  l’homme, de l’unité nationale, de l’égalité au niveau des différents concours, etc.

Au de-là des colères des citoyens, des crises que la Mauritanie traversent; le pays vu de l’étranger offre une image de l’architecture de la sociologie de la diversité culturelle digne de son nom. La Mauritanie vue de l’internationale, c’est un pays  de million de poètes. C’est un pays multi-ethnique et multiculturel, là ou deux communauté vivent, et se côtoient quotidiennement. Le pays, notamment la région de d’Adrar était une destination privilégiée des voyageurs et des touristes français qui admirent le désert et  ses dunes de sable. Ainsi qu’une potentielle ressource économique : le fer, l’élevage, de l’agriculture, la pêche artisanale et industrielle.

Il convient que l’actuel président (même s’il compte poursuivre la politique de son prédécesseur) ajuste son système politique général. De ne pas hiérarchiser une communauté. Faire en sorte pour l’usage de l’égalité et la diversité soit respecté dans les institutions et dans les médias.

Abdoulaye SY                                                                                                

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