La Direction centrale du Groupement Général de la Sécurité Routière (GGSR) de Nouakchott a rejeté ma déposition parce que je ne parle pas l’Arabe ou la Hassanya.

« Si une telle attitude n’est pas dénoncée, des Mauritaniens non arabophones verront demain leurs droits bafoués sous prétexte qu’ils ne connaissent pas l’Arabe ou la Hassanya ».
Quant à, je préfère d’ailleurs faire ma déposition en langues nationales plutôt qu’une langue étrangère au cas contraire, nous seront obligés de recourir à l’arabe ou le français, qui sont les deux langues enseignées dans l’école mauritanienne .
C’est lorsque ce brigadier chef m’a imposé de parler le Hassaniya, je lui ai proposé de communiquer en Soninké s’il ne comprenait pas le français, il n’a pas su me répondre.

En fait, J’étais venu faire ma déposition après qu’un véhicule m’ait heurté sur le bord de route près de la place de l’ancien du « Restaurant Petit Prince ».
Lorsque je me suis présenté aux deux agents se trouvant dans ce bureau de la Direction du Groupement Général de la Sécurité Routière (GGSR) de Nouakchott Ouest, je les ai d’abord salués, mais personne n’a levé sa tête pour me répondre ou me poser la question de savoir ce que je cherchais. J’ai attendu quelques bonnes minutes, car l’agent avait des dossiers et des permis à vérifier et le brigadier sur son matelas, discutait avec un citoyen peut-être venu aussi faire une déposition comme moi…que saisais-je.

En tout cas, après une longue attente infructueuse, le Brigadier Chef a fait son entrée dans le bureau de la Direction, je me suis dirigé vers lui, en me présentant avec ma carte de député à l’appui, je lui ai demandé d’abord ; s’il est le responsable, il m’a répondu par affirmatif puis j’ai voulu entamer ma déposition, c’est en ce moment il m’a freiné en me coupant parole prétextant qu’il ne comprenait pas le français.

Sans me plaindre, je lui ai demandé d’attendre qu’on puisse trouver un traducteur, il insista avec un refus catégorique de prendre ma déposition malgré la disponibilité de l’un des agents pour traduire ma déclaration.
Je tiens à préciser que ma position n’était nullement de défendre la langue française ou que je ne comprend pas l’arabe ou le hassaniya, mais c’était de faire comprendre à ce Brigadier Chef, qu’il ya bel et bien des cadres mauritaniens et mauritaniennes, qui se sont formés seulement en français comme option.

Il faudrait que celui qui croit qu’ en Mauritanie ceux ou celles qui ne comprennent que le français , ne peuvent pas avoir leurs droits ou n’ont pas leur place dans le pays doit se détromper, car la diversité ethniques doit être une richesse pour nous et non une source de conflits ou de divergences.
Comment un musulman peut-il refuser de parler l’arabe ?
Cependant si l’arabe est utilisé pour m’humilier ou me discriminer, sachez que je ne me laisserai pas faire.
Quoi que ce soit, ce brigadier chef ne savait pas qu’il ya beaucoup de citoyens Mauritaniens qui ne comprennent que leur langue maternelle : Hassaniya, Sooninke, Pulaar ou Wolof…

Néanmoins, je remercie le Général de division, qui m’a contacté par le biais du Capitaine Mohamed Ould Deddah, pour présenter leurs excuses de son département pour le désagrément causé par le comportement du Brigadier Chef.
En effet, Je lui ai fait comprendre que ma réaction était juste pour attirer l’attention de nos autorités sécuritaires sur le comportement de certains agents de sécurité sensés nous protéger.


Pour souligner qu’ils ne devez pas avoir à se comporter de la sorte mais je ne veux aucunement porter plainte contre lui. car il restera toujours pour moi un citoyen à défendre quelque soit son attitude à mon égard en tant qu’élu du peuple.

Député de Nouakchott
Idrissa Bilaly Camara

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