Inscription sur les listes électorales : l’impuissante CENI

La cacophonie semble être le maitre mot à la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Car depuis l’ouverture des inscriptions sur les listes électorales, elle s’est fait reprendre deux fois par le Ministère de l’Intérieur et la Cour suprême.Comme pour lui montrer son impuissance et sa totale inféodation aux appareils étatiques de décision.

Sa faiblesse est donc d’ores et déjà mise à nu, au vu et au su de tous les mauritaniens, et autres acteurs internationaux intéressés par le pays. Les premières sonnettes d’alarmes ont été tirées par certains candidats de l’opposition, dénonçant en effet les obstructions apparues à quelques heures du bouclage des dépôts des listes de candidature. Ainsi, des réclamations ont été entendues partout dans les médias faisant état de blocages administratifs lors de dépôts.

Épinglée entre les doléances de l’opposition radicale et des contraintes juridiques, la Céni est dans l’incapacité d’apporter des solutions idoines liées à l’inscription des citoyens sur les listes électorales. D’ailleurs, la réalité ne contredit guère les faits puisque les citoyens ne se bousculent pas devant les bureaux de Recensement à vocation électorale (RAVEL). Les prochaines élections législatives risquent d’enregistrer le plus bas taux de participation.

Avant la publication de l’arrêté autorisant l’inscription à distance, le fichier national du Ravel n’avait que 465 080 inscrits selon les chiffres officiels collectés le 16 juillet. Puis, vint l’annulation du Ministère de l’Intérieur survenue en pleine polémique concernant l’incapacité du président de la Céni à assurer sa fonction pour des raisons médicales. A cela, il faut ajouter le fait que  la Cour suprême ait emboité le pas au ministère public en jugeant les décisions des hommes de  Bounama, le président sortant, sans aucun fondement juridique. Précisons seulement que vu la faible affluence dans les centres, l’inscription à distance dans les capitales régionales, le Ravel a pu inscrire 739 403 électeurs.

La Céni mise devant ses incohérences, un coordinateur au sein de la Céni sera obligé jeudi 20 juillet de faire un vocal succinct pour informer tous les présidents des centres d’inscription de l’arrêt de l’inscription à distance. Au même moment, la présidence publie un décret dans lequel Didi O. Bounama, qui se trouve actuellement en Turquie pour des soins, est remplacé par Mohamed Vall Ould Bellal, un ancien ministre et ambassadeur sous Taya. Et pourtant les citoyens ne sollicitent qu’une chose « vox et praeterea nihil », autrement dit, une voix rien d’autre. Mais n’oublions pas, l’Union pour la République (UPR) a déjà son million d’adhérents. Le parti d’état ou l’Etat et son parti considèrent-ils leurs adhérents comme les seuls électeurs valables ?

A. K

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