Il faut savoir prendre les petites victoires

Avant « ils» fraudaient sans avoir besoin de justifier quoi que ça soit, ce temps est désormais révolu.

Le Président du Conseil Constitutionnel, dans sa communication pour valider l’élection présidentielle du 22 juin 2019, a pris le temps d’expliquer (et de justifier) les anomalies constatées dans les bureaux de votes tels que le nombre de votant supérieur au nombre d’inscrits ou encore le pourcentage très élevé des suffrages exprimés (100%) dans certains bureaux de vote.

Ces explications ne sont évidemment pas très convaincantes  et sont même très discutables. Mais il faut reconnaître que pour contester une élection, de surcroît présidentielle, il faut produire des preuves matérielles tel que (la totalité) des procès-verbaux des bureaux de votes signés séance tenante.

Évidemment que les hypothèses de l’opposition sont plus probables que celles avancées par le Conseil pour annuler les recours intentés devant lui mais là est le bât blesse : ça reste des hypothèses.

Nous sortirons grandi de ces élections et nous apprendrons de nos erreurs. Ceci est un hold-up électoral sans aucun doute mais la plus haute juridiction de notre pays s’est exprimée et l’a légitimé (sans surprise me direz-vous) en usant d’arguties juridiques et d’angles morts.

Nous devons penser à l’avenir.

Il n y a plus aucun recours légal possible si ce n’est à un niveau international. Dans ce  cas alors il faut envisager l’isolement de ce régime sur la scène régionale et international. Allez trouver une institution internationale ou un pays qui irait dans votre orientation. L’Union Africaine murée dans son silence assourdissant rejoint, entre autre, la France qui n’a pas estimé opportun d’attendre la décision du Conseil Constitutionnel mauritanien pour féliciter le général Ghazouani.

En tout état de cause le temps est à présent à la libération des détenus politiques afin que ceux-ci retrouvent leurs familles. Malheur à ces citoyens mutilés, ces journalistes mis aux arrêts et privés de la possibilité d’exercer leur métier. Il faut bien des victimes collatérales dans tous les combats.

 

En conclusion la CENI a annoncé les résultats qui lui avaient été dictés mais a publié sur son site les incohérences exploitables par l’opposition et le Conseil Constitutionnel a montré la voie à suivre pour contester UTILEMENT une élection. Il nous appartient désormais de ne pas retomber dans ces pièges et ces économies de moyens pour des échéances d’une telle importance.

 

Le chemin vers la liberté et la démocratie est très long et parsemé d’embûches …

Aboubacry LAM

Président du MAPROM

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