Affaire Biram Dah Abeid : Les raisons de mon indignation

« Je vous souhaite à tous, à chacun d’entre vous, d’avoir votre motif d’indignation. C’est précieux. Quand quelque chose vous indigne comme j’ai été indigné par le nazisme, alors on devient militant, fort et engagé » Stéphane Hessel. Il ajoute que : « le motif de la résistance, c’est l’indignation », Stéphane Hessel poursuit dans son fabuleuse histoire d’indignez-vous, parus en octobre 2010. « C’est vrai, les raisons de s’indigner peuvent paraître aujourd’hui moins nettes ou le monde trop complexe. Qui commande, qui décide ? Il n’est pas toujours facile de distinguer entre tous les courants qui nous gouvernent. Nous n’avons plus affaire à une élites politiques dont nous comprenons clairement les agissements ».

Le traitement fait aux femmes, aux classes moyennes, aux négro-mauritaniens, aux leaders de la lutte contre les discriminations ethno-raciales et l’esclavage dans  ses formes modernes  plus largement l’injustice sont autant de raisons de mon indignation. La source principale de mon indignation vient de l’image de Biram Dah Abeid, le  leader de l’Initiative de Résurgence du Mouvement Abolitionniste. A travers l’image du député de l’opposition,  nous sentons bien qu’il y’a des choses insupportables.

Suite à son malaise, il est sorti de la prison encadré  par  un policier, visage fermé, un regard lointain, manifestement très fragile avec des menottes aux mains pour une consultation à l’hôpital. De la colère, à la rage, de  l’indignation des citoyens et de la diaspora contre  ses images inhumaines. Dans le même sens,  le soutien  sans faille des militants anti-esclavagistes et des députés français, notamment  Jean-Luc Mélenchon n’a pas tardé. Car le député de l’opposition Biram Dah Abeid  a vécu une humiliation planétaire, tout simplement. Chaque être humain  peut avoir un motif de colère, d’exaspération et d’indignation.

La mise  en scène  ou le  traitement politico-médiatique réservé au député de l’opposition, Biram Dah Abeid  est devenu  une affaire d’Etat  pour  lui  empêcher de se représenter aux élections présidentielles prévues en 2019.  Force de constater que Biram est considérée par le gouvernement  actuel comme un homme à  liquider politiquement. Car chaque déclaration ou chaque apparition du président d’IRA est considérée par le gouvernement comme une atteinte à l’ordre public qui  menace  la démocratie représentative. Non, loin de-là ! Le leader du mouvement anti-esclavagiste incarne une  popularité fulgurante  aux regards des concitoyens et de la communauté internationale.

Quoi qu’il en soit  Biram est sur le terrain, milite pour les droits de l’Homme. C’est un long chemin que nous devons apprendre à suivre, étant donné, l’avenir appartient à la conciliation des  cultures différentes.

Le  déni de la réalité, en tout cas,  la dénégation de la majorité sur la sidération des images de ce leader anti-esclavagiste prouve à quel  point les droits de l’Homme sont bafoués, piétinés en Mauritanie. Le système politique dictatorial, raciste en a fait une chasse à l’homme de leader de lutte contre l’esclavage – IRA – qui défend  le principe de non-discrimination raciale. Donc, nous n’avons plus qu’à confronté davantage à une petite élite dont nous comprenons clairement leurs agissements  et leurs  pratiques politiques partisanes, mais pas seulement… Car la pire des attitudes est l’indifférence face à un « fait social » que nous pouvons « traiter comme une chose », au sens de Pierre Bourdieu.

De l’arrogance  des élites mauritaniennes s’ajoutent l’impopularité et l’orgueil du président des pauvres insoucieux du peuple mauritaniens. Mohamed Ould Abdel Aziz face aux promesses politiques non tenues et incapable de condamner les discriminations et esclavages galopante en Mauritanie. S’ajoutent le président insoucieux de  la  santé, la sécurité et le traitement  politiques  des députés. Ainsi, le refus de  dialogue avec les parlementaires frondeurs, modérés  et  les  défenseurs  des droits prouvent que le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz  doit comprendre ;  toutefois,  l’heure est  à  la convergence des luttes qui  contribuera largement la démocratie participative  et le  retour de l’Etat des droits en Mauritanie.

Abdoulaye SY

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